Du neuf avec du vieux: à 37 ans, Roger Federer s'est offert pour la neuvième fois le tournoi de sa ville natale, à Bâle, aux dépens du Roumain Marius Copil (93e) battu en deux sets (7-6 (7/5), 6-4) dimanche. Le Suisse n'est plus qu'à une longueur de la mythique frontière des cent titres.
Seul l'Américain Jimmy Connors, 109 trophées à son palmarès, a atteint cette barre symbolique dans l'histoire du tennis.
Comme souvent depuis le début de sa semaine bâloise, Federer, premier service encore grippé (à peine plus de 50%), a dû combler un break précoce concédé dans le premier set (3-1). Le scénario s'est répété dans le second, où l'ex-N.1 mondial aujourd'hui N.3 a été mené 4 jeux à 1 avant de remporter cinq jeux d'affilée et d'éviter un match à rallonge (1h34 min).
Le Suisse aux vingt couronnes en Grand Chelem s'adjuge son quatrième trophée en 2018, après ceux soulevés à l'Open d'Australie, à Rotterdam et à Stuttgart dans la première moitié de la saison. Ce succès, dans un tournoi cher à son coeur, lui fait sûrement du bien au moral à deux semaines de l'ultime grand rendez-vous de l'année, le Masters à Londres (11-18 novembre), lui qui a connu deux désillusions au cours de l'été, à Wimbledon puis à l'US Open.
Avant, il est attendu à Paris pour le dernier Masters 1000 de la saison qui s'ouvre lundi. Exempté de premier tour, il doit y affronter le Canadien Milos Raonic (22e) ou le Français Jo-Wilfried Tsonga, récemment éjecté du top 100. Il y a un an, il avait déclaré forfait pour le tournoi parisien à la dernière minute.
Dans sa ville natale, dans l'épreuve où il a fait ses premiers pas comme ramasseur de balles, Federer reste désormais sur une série de vingt matches remportés consécutivement. Sa dernière défaite remonte à la finale 2013, face à l'Argentin Juan Martin Del Potro.
Pour Copil (28 ans), issu des qualifications et tombeur sur son parcours vers la finale de ses deux premiers joueurs du top 10, Marin Cilic (N.6) au deuxième tour et Alexander Zverev (N.5) en demi-finale, la semaine suisse reste mémorable.
"J'adorerais que ça marque le début de ma carrière à ce niveau. J'ai vécu une semaine extraordinaire. En arrivant ici, je bataillais pour rester dans le top 100. Là, j'ai fait le plein de confiance en moi et j'ai vu que j'étais capable de jouer à un niveau bien plus haut et de m'y maintenir", s'est réjoui le Roumain, qui va grimper dans le top 60 au classement ATP lundi.