Vainqueur et champion dans l'adversité, le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a livré une de ces courses qui font les légendes pour remporter le GP de Turquie de F1 et égaler le record de sept titres mondiaux de l'Allemand Michael Schumacher dimanche à Istanbul.
Sixième sur la grille sur un circuit qui a posé des difficultés à son équipe tout le week-end, terminant sur des pneus usés jusqu'à la corde, Hamilton a brillamment piloté.
"De toutes mes courses, c'est une de celles dont je suis le plus fier", a-t-il confié sur le podium.
A sa descente de voiture, "sans voix", les larmes aux yeux, le désormais septuple champion du monde a remercié son écurie "qui (lui) donne ces moyens et ces opportunités" et dont "le parcours est monumental", ses fans, la "Team LH", et sa famille.
Ce septième titre record, le premier et unique pilote noir de la catégorie reine du sport automobile, issu d'un milieu modeste, l'a dédié "aux enfants pour qui il est important de voir cela". "Rêvez l'impossible, poursuivez ce rêve, ne doutez jamais de vous", a-t-il exhorté.
Dernier rival du champion britannique, son équipier Valtteri Bottas, qui promettait jeudi de faire son possible pour "retarder" son sacre, n'a pas tenu parole. Après avoir enchaîné les fautes de pilotage sur une piste détrempée, le Finlandais est quatorzième à un tour et hors des points.
Avec trois manches encore à disputer et 26 points à prendre au maximum lors de chacune (78 en tout), le champion britannique, avec ses 110 longueurs d'avance, ne peut plus être rejoint en tête du classement des pilotes.
Après 2008 avec McLaren et 2014, 2015, 2017, 2018 et 2019 avec Mercedes, Hamilton, 35 ans, est donc assuré du titre en 2020 et égale un nouveau record de la légende Schumacher, après avoir battu celui des victoires (94 contre 91), des podiums (163 contre 155) et des pole positions (97 contre 68).
Course à rebondissements
Pour Mercedes, c'est une septième couronne des pilotes d'affilée depuis 2014, qui s'ajoute à la septième des constructeurs coiffée consécutivement lors de la manche précédente.
De quoi conforter encore les Flèches d'argent dans leur position d'écurie la plus récompensée de l'histoire de la F1 sur une période donnée. Mieux que Ferrari dans les années Schumacher (cinq titres des pilotes et six des constructeurs entre 1999 et 2004) !
A l'issue d'une course à rebondissements, ponctuée de tête-à-queue et de sorties de piste, Hamilton est accompagné sur le podium par le Mexicain Sergio Pérez (Racing Point), pour la neuvième fois de sa carrière, et l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), qui monte sur la boîte pour la première fois au cours d'une saison 2020 compliquée.
Cette image a d'ironique le fait que Pérez n'a pour l'heure pas de volant l'an prochain, quand il sera remplacé par... Vettel.
Le poleman canadien Lance Stroll, qui s'élançait pour la première fois de sa carrière dans cette position à l'âge de 22 ans, s'est effondré après le 35e tour et termine neuvième. .