Thierry Grimaud : « Des Jeux grandioses dans nos cœurs, pas dans les dépenses…»

Le président du Comité d’organisation des Jeux des îles (COJI) est confiant que La Réunion sera prête à temps pour accueillir l’événement. Il laisse entendre que l’île sœur ne fera pas des extravagances, mais privilégiera le vivre-ensemble, l’effort et le fair-play. Les Jeux des îles approchent à grands pas . Où en sont les préparatifs ? Nous sommes dans l’orange et on espère bientôt passer dans le vert. Les différentes directions qui ont été mises en place respectent à la lettre le cahier des charges. Nous avons déjà recruté les hôtesses, stewards, chauffeurs et responsables des sites. Nous allons incessamment lancer le dernier appel d’offres pour la sécurité. Nous attendons la prochaine réunion du Comité international des Jeux (CIJ), prévue les 13 et 14 mai, pour être fixé sur le nombre de participants. Qu’en est-il des travaux de réfection au niveau des infrastructures ? Je sais que les travaux ont démarré sur certains sites. Ce sont les collectivités et les mairies qui s’en occupent avec l’aide des Conseils régionaux. La livraison des infrastructures devrait avoir lieu un mois ou quinze jours avant l’ouverture des Jeux. On ne doit pas se faire du souci, car les infrastructures existent déjà. On ne fait que les remettre en état dans le cadre des Jeux. Le COJI a fait marche arrière concernant le projet de deux villages des Jeux. Est-ce que le logement universitaire de Crous peut héberger toutes les délégations ? Nous sommes en train d’aménager le village des Jeux pour qu’il puisse accueillir les différentes délégations, notamment les sportifs et les équipes d’encadrement. Nous allons doubler le nombre de chambres. L’un des objectifs de cette messe indianocéanique est de rassembler les sportifs des différentes îles, d’où la décision du COJI de les héberger dans un seul village. La Réunion organisera ses troisièmes Jeux. Que nous réservez-vous comme surprises sur le plan de l’organisation ? Ce ne seront pas des Jeux grandioses, mais modestes. Le financement dont nous disposons ne nous permet pas de faire des extravagances. L’essentiel est de bien recevoir nos invités. Le grandiose sera dans nos cœurs, mais pas dans les dépenses. Nous voulons montrer que La Réunion est une terre de championne et aussi une terre d’accueil. Nous allons mettre l’accent sur le savoir-vivre ensemble de la société réunionnaise et le fait qu’on puisse pratiquer le sport à tous les niveaux , à la montagne, à la ville, en mer… Le président de la République française, François Hollande, sera-t-il présent pour l’événement ? Je ne peux pas me prononcer là-dessus. Nous lui avons envoyé une invitation. Le président de la République a un agenda très chargé. Quelles sont les attentes du pays hôte au niveau de la performance ? Nous nous attendons juste à une bonne performance de nos sportifs. Le plus important est que les compétitions se déroulent dans le fair-play et que les meilleurs gagnent. À 98 jours du coup d’envoi, est-ce qu’on sent déjà l’engouement autour de cet événement à La Réunion ? Petit à petit, ces Jeux commencent à susciter un intérêt populaire avec les bénévoles qui viennent prêter main forte à l’organisation. Depuis le Meeting d’athlétisme, on a commencé à afficher les panneaux publicitaires des JIOI. Cela prendra une grande importance le 4 juillet, avec la flamme des Jeux qui parcourra les différentes communes à La Réunion.