On peut dire que les records sont sa marque de fabrique. À force d’en avoir homologué, Elodie Poo Cheong ne peut pas tous se les rappeler. Et pas plus tard que samedi, la jeune nageuse en a établi encore trois lors du ‘Short Course Meet’ à la piscine du Pavillon.
À 18 ans, une longue carrière s’ouvre à elle dans cette discipline. Elle mettra le cap sur les États-Unis, après les Jeux des îles, pour intégrer l’Azusa Pacific University.
Elle n’était âgée que de cinq ans quand elle s’est lancée pour la première fois dans un bassin. « J’ai emboîté le pas à mon frère et à mes sœurs. Il faut dire que depuis petite, je les accompagnais. Dès mes cinq ans, j’ai passé le test et j’ai été admise au sein du Club Aquatique de Maurice (CAMO). Et depuis, l’aventure a démarré… »
À peine âgée de douze ans, et déjà Elodie commençait à faire pleuvoir les records. « Déjà au CAMO, je commençais à réaliser de bonnes performances. J’ai donc intégré le Trust Fund après sept ans. Et dès lors, j’ai établi des records. J’ai aussi eu la chance de prendre part à des compétitions internationales. J’ai été capitaine des équipes et aussi porte-drapeau. C’était vraiment extraordinaire », confie-t-elle le sourire aux lèvres.
Comme un poisson dans l’eau
Elodie ne se voyait pas pratiquer une autre discipline. « J’ai toujours aimé nager. Je me donne à fond à l’entraînement, et les résultats suivent. Et ces résultats me donnent encore plus de motivation pour continuer. »
Et après quatre ans, en août prochain, Elodie Poo Cheong aura à confirmer sa médaille d’or obtenue au relais et aussi à changer la couleur de ses deux médailles de bronze. « Je sais que mes adversaires principales seront les Réunionnaises. Il faut savoir que les meilleures s’entraînent dans les meilleures équipes de France. Je sais que cela va être dur face à elles, mais on va faire le maximum. »
La championne de Maurice compte s’appuyer sur ses récents entraînements pour aller encore plus loin. « Ces derniers mois, on a travaillé très dur. La semaine prochaine, je serai en compétition en Angola pour les Championnats d’Afrique de Natation de la zone 4. Puis, il y aura les Championnats de Maurice. De quoi se mettre en jambes avant l’échéance indo-océanique. »
Ces différentes expériences permettent à notre notre interlocutrice de juger de son potentiel et d’apporter les mesures correctives. « Les différentes compétitions m’aident à me jauger et constater mes limites. J’ai l’occasion de côtoyer le haut niveau. C’est pour cela que le frottement avec les étrangers est très important. »
En tout cas, l’on sait que la petite sirène mauricienne est capable à de belles prouesses.