Bruno Julie : « Je suis là pour aider la boxe et non pas pour la détruire »

L’entraîneur Bruno Julie révèle qu'il a été écarté du comité technique de l'Association mauricienne de boxe (AMB) sans explication claire de la part des dirigeants. Il défend son rôle d'ambassadeur de la boxe et son désir de contribuer au développement de la discipline. L’unique médaillé olympique mauricien est catégorique : « Pour avancer, nous  devrions travailler, projeter plus loin, viser plus haut au lieu de perdre du temps dans des choses futiles.

Vous avez été mis à l’écart au sein du comité technique de l’AMB. Qu’est-ce qu’on vous reproche exactement ?

Je ne sais pas. On ne m’a donné aucune raison de ma mise à l’écart. On m’a simplement dit qu’on allait me convoquer. J’attends 

toujours.

Avez-vous au moins une idée de cette prise de décision du comité directeur ?

Je n’ai commis aucune faute. Je me dévoue à mon travail et je rate rarement les séances d’entraînement. Je suis toujours là pour les 

boxeurs, à leur prodiguer des conseils. Cela fera bientôt un mois que j’attends la convocation de l’AMB pour savoir ce qu’on me reproche exactement. 

 La Fédération ne verrait pas d’un bon œil votre association avec Rudy’s Sports Firm, promoteur de la boxe professionnelle à Maurice. Vou s êtes bien au courant, n’est-ce pas, pour avoir été convoqué après avoir été sur le ring pour coacher les boxeurs lors du Boxing and Jamming Event Showcasing professionnel le 10 juin dernier à Côte d’Or ?

 En tant que médaillé olympique, je suis un ambassadeur de la boxe et j’œuvre pour la promotion et le développement de la discipline. Qu’y a-t-il de mal à cela ? J’apporte également mon expérience et ma connaissance au club de Stanley/Trèfles de Rose-Hill. J’ai d’ailleurs fait mes preuves en tant qu’entraîneur au sein dudit club. Je suis là pour aider  à promouvoir la boxe et non pas à la détruire. Pour avancer, nous devrions travailler, projeter plus loin, viser plus haut au lieu de perdre du temps avec des choses futiles. Je tiens à apporter une précision : je n’ai pas à influencer quiconque, contrairement à ce que certains veulent faire croire en me voyant comme une menace. Évoluer en amateur ou sur le circuit professionnel est une décision personnelle d’un boxeur. 

Étiez-vous à l’aise au sein du comité technique?

Je me concentre sur ce que j’ai à faire. Tous les entraîneurs travaillent ensemble. Habituellement, nous sommes impliqués dans les discussions et les prises de décision liées aux équipes nationales, sauf pour les derniers Jeux des îles de l’océan Indien, où j’ai été mis à l’écart. J’ai été informé après que la sélection soit finalisée. Je n’ai pas eu mon mot à dire. Il y a des boxeurs qui méritaient de faire partie de l’équipe, mais qui n’ont pas été retenus.J’étais un peu déçu de ne pas faire partie du staff technique pour le déplacement à Madagascar. Mais bon, ce sont toujours les mêmes qui sont choisis. La décision vient d’en haut.

Ayant raté l’épreuve de qualification africaine, pensez-vous que ce sera plus difficile pour les boxeurs locaux d’obtenir une qualification lors des deux prochains rendez-vous mondiaux prévus l’année prochaine ?

Richarno Colin, Merven Clair et les autres qui seront engagés aux prochains tournois de qualification pour les Jeux Olympiques ont leur chance de valider leur ticket pour le rendez-vous parisien. Je les connais, ces boxeurs, ils vont se battre pour atteindre leur objectif. Tout est possible sur le ring, que ce soient aux championnats du monde ou dans d’autres compétitions. Ils seront bien préparés par le Directeur technique national, Roberto Ibanez Chavez, pour attaquer ces deux compétitions de qualification dans les meilleures conditions possibles.

Vous êtes très engagé auprès des jeunes. Quels sont vos projets ?

Je veux encourager davantage de jeunes à rejoindre la famille de la boxe. Nous avons beaucoup de talents, il fait travailler pour qu’ils brillent au plus haut niveau. Cela nécessitera des années de travail.