Les îles Comores insistent. Elles affirment qu’elles accueilleront bien la 10e édition des Jeux des îles de l’océan Indien, que le Conseil International des Jeux (CIJ) a confiée à Maurice. Les Comoriens multiplient les démarches diplomatiques dans ce sens.
Les Comores continuent leur ‘forcing’ pour récupérer les Jeux des îles de 2019. .L’organisation de ce rendez-vous indianocéanique était à l’agenda du Conseil des ministres des Comores mercredi. Le journal comorien Al-watwan du jeudi 10 décembre titre : « Les Comores récupèrent leur édition», en s’appuyant sur la déclaration officielle du ministre de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie. « (…) grâce à la détermination du chef de l’État, qui n’a cessé de plaider cette cause hautement nationale auprès des dirigeants des pays de l’océan Indien, les Comores organiseront les Jeux des îles », a affirmé le ministre comorien. Dans la foulée, ce dernier a précisé qu’il reste le défi des infrastructures à relever. « Il y a tout d’abord le stade omnisports, sis Maluzini et dont le terrassement a déjà commencé. Les travaux proprement dits débuteront au plus tard en janvier », a-t-il dit à Al-watwan. Malgré le retrait de l’organisation des 10e jeux aux Comores par le CIJ le 20 octobre dernier à La Réunion, les Comoriens n’abdiquent pas pour autant. Le gouvernement de l’archipel abat la carte diplomatique pour essayer de reprendre l’organisation de cet événement sportif qui se déroule tous les quatre ans. Maurice s’est vu attribuer les Jeux de 2019 par le CIJ en remplacement des Comores, qui n’avaient pas pu fournir des garanties quant au progrès accomplis au niveau des infrastructures sportives, entre autres. Le directeur de cabinet comorien chargé de la défense, Hamada Madi Boléro, avait effectué une tournée des îles en novembre dernier pour essayer de convaincre les pays membres du CIJ de prendre position en faveur de l’archipel. Hamada Madi Boléro avait alors rencontré le vice-premier ministre Xavier-Luc Duval et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden, lors de sa visite à Maurice. Le président de la République des Comores, Ikililou Dhoinine, prête main forte pour la récupération des Jeux de 2019. Il s’est engagé personnellement auprès de ses homologues de la région. Il a même écrit au premier ministre, sir Anerood Jugnauth, et a rappelé que les relations entre les Comores et Maurice ont été toujours bonnes, les deux pays faisant preuve de solidarité et d’amitié dans les moments difficiles
SAJ soutiendra la décision du CIJ
Dans une correspondance adressée au chef de l’État comorien, le premier ministre mauricien a souligné que la République de Maurice soutiendra toute décision prise par le Conseil International des Jeux pour l’organisation des prochains JIOI. Par ailleurs, Philippe Hao Thyn Voon, président du CIJ, maintient que Maurice sera le pays hôte de ces jeux. « Les Comores tiennent Maurice pour responsable de fait qu’elles ont perdu l’organisation des JIOI 2019 alors qu’elles sont les seules fautives dans cette histoire. Pourtant, elles ont eu suffisant de temps, pratiquement deux ans, pour mettre en marche la machinerie organisationnelle », déclare-t-il. Et de poursuivre : « Elles n’ont pas été en mesure de respecter le cahier de charges du CIJ, ni de produire les preuves relatives aux engagements des constructeurs et des bailleurs de fond. Les membres sont passés au vote lors de la réunion plénière du 20 octobre et quatre pays sur cinq ont voté pour l’attribution des Jeux des îles de 2019 à Maurice. » Selon lui, seule une Assemblée générale extraordinaire du CIJ peut renverser la décision prise lors de la réunion du 20 octobre. « C’est inacceptable que les Comores exercent autant de pressions sur les autres pays membres », s’insurge-t-il. La prochaine réunion du CIJ a été fixée pour les 28-29 février 2016. C’est lors de cette réunion plénière qu’auront lieu les élections pour la présidence du CIJ. Le Réunionnais Jean-François Beaulieu et le Seychellois Antonio Gopal sont dans la course pour succéder à Philippe Hao Thyn Voon. Mais il revient que cette réunion pourrait être avancée. Cela, en raison des tergiversations autour de l’organisation de la 10e édition des JIOI.