Le Comité d’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien (COJI) et sa commission ‘Direction et technique’ ont rencontré pour la première fois les dirigeants des 15 Fédérations sportives concernées par l’événement jeudi. Chacun a été appelé à assumer pleinement ses responsabilités à deux ans des Jeux.
À moins de deux ans des 10es Jeux des îles de l’océan Indien (19-28 juillet 2019), le Comité d’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien (COJI) accélère les choses. « Nous devons tous travailler dans la même direction pour faire évoluer le projet. Nous avons moins de deux ans pour tout mettre en œuvre et nous sommes sur la bonne voie », déclare Jean-Pierre Sauzier, CEO du COJI.
Selon ce dernier, cette première réunion avec les dirigeants des Fédérations a été très positive. « Les 15 disciplines étaient représentées. Plusieurs sujets ont été abordés à l’issue de cette rencontre, dont, entre autres, les règlements, les équipements et matériels, la formation des officiels, les sites d’entraînement et de compétition et le Village des Jeux à Balaclava. Chacun a été appelé à respecter ses engagements. Ensemble, nous réussirons à atteindre nos objectifs. Les dirigeants montrent beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme pour les Jeux », dit-il. Et de faire ressortir : « Il y a aussi des volontaires qui nous ont contactés. Je trouve super cet élan patriotique. » Dans la foulée, le CEO du COJI souligne qu’il suit de près les dossiers des différentes commissions. « Il y a au total 12 commissions et chacune a un cahier des charges à respecter. Nous avons constaté qu’il y a une ou deux commissions qui doivent être renforcées. Nous ne devons surtout pas accumuler du retard sur les dossiers », précise-t-il.
Concernant les financements à trouver pour injecter dans l’organisation, Jean-Pierre Sauzier se dit amplement satisfait du ‘response’ des entreprises sollicitées jusqu’ici. « La plupart ont répondu favorablement. Il y a aussi des compagnies qui sont venues vers nous pour exprimer leur souhait de s’associer à l’événement. D’où l’importance d’une bonne ligne de communication et aussi de la transparence », confie-t-il.
Remise à niveau
Selon le patron du COJI, les travaux de réfection au niveau des différentes infrastructures qui seront utilisées pour les Jeux devront démarrer en janvier prochain. « J’ai effectué une visite des différents sites de compétition et mon constat est qu’il y a du travail à abattre pour remettre à niveau certains sites. » L’ Association for the upgrading of sports infrastructures travaille sur ce dossier. Elle étudie actuellement les offres des soumissionnaires », explique M. Sauzier.
Ce dernier souhaite que les gros travaux soient achevés d’ici février 2019. Pour ce qui est de la construction d’un complexe sportif à Côte d’Or, le CEO du COJI garde bon espoir. « Ce sera vraiment extraordinaire d’avoir un complexe sportif tout neuf pour les Jeux. Le gouvernement fait de son mieux pour la concrétisation de ce projet. Mais au cas où cela n’aboutit pas, nous disposons déjà des infrastructures nécessaires pour tenir les Jeux », explique t-il.
Complexe sportif de Côte d’Or : Les travaux débutent en février
Les travaux de construction du complexe sportif de Côte d’Or devraient démarrer en février 2018. « Les consultants se sont déjà mis au travail et ont présenté une esquisse au gouvernement mauricien », souligne le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint. « Nous allons voir plusieurs modèles, et une fois le choix finalisé, la construction pourra débuter », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, un montant de Rs 300 millions a été alloué pour les travaux de réfection au niveau des infrastructures sportives.
Préparation des sportifs : La machine déjà en marche
La plupart des Fédérations sportives ont, semble-t-il, appris de leur erreur du passé. C’est le cas de le dire. Elles ont déjà mis la main à la pâte concernant la préparation des sportifs en vue des Jeux des îles de 2019. « La préparation des athlètes a démarré depuis l’année dernière. Nous avons établi une présélection qui reste ouverte. Les athlètes qui ne progressent pas prendront la porte de sortie et ceux qui font leurs preuves intégreront la liste. L’Association mauricienne d’athlétisme place la barre haut pour les Jeux des îles et elle met le paquet sur l’aspect de la préparation », précise l’entraîneur Joël Sévère.
Les autres Fédérations, à l’instar de l’haltérophilie, du basket-ball, du badminton, du tennis de table, du cyclisme et du football, entre autres, ont fait appel à l’expertise étrangère. Des camps d’entraînement à l’étranger et la venue de ‘sparring-partners’ sont aussi à l’agenda.
Participation réunionnaise : La France y est favorable
Le président du Comité olympique mauricien (COM), Philippe Hao Thyn Voon, a évoqué la menace de La Réunion de boycotter les Jeux des îles de l’océan Indien de 2019 avec le secrétaire-général du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Jean-Michel Brun, lors d’une rencontre en Côte d’Ivoire. « Je lui ai expliqué la situation. Il m’a dit que si la loi existait déjà, il n’y avait pas lieu de l’amender et qu’il fallait poursuivre avec les lois en vigueur et non faire pression pour qu’il y ait des changements. Pour le secrétaire général du CNOSF, une solution sera trouvée pour que La Réunion participe à ce rendez-vous », soutient le président du COM. Philippe Hao Thyn Voon a aussi rencontré la ministre française des Sports, Laura Flessel, à Abidjan. Cette dernière a signifié son intention de faire le déplacement à Maurice pour les Jeux. Par ailleurs, le Sri Lanka a répondu positivement à l’invitation de Maurice pour les Jeux des Iles. La participation des Sri Lankais sera débattue lors de la prochaine réunion du Conseil international des Jeux en février prochain.