Qui ne connaît pas cette fameuse tunique blanche arborant les couleurs de notre quadricolore ? Ce maillot est la consécration pour celui qui remporte le Championnat de Maurice. Et c’est Gilbert Queland, un cycliste qui a marqué les années 90 de son empreinte, qui va le rendre célèbre avec, tenez-vous bien, quatre titres acquis en 81, 82, 90 et 91.
Le cyclisme et la famille Queland sont indissociables. Suivant les traces de son frère mais surtout de son père, Claude, champion de Maurice en 51/52, Gilbert Queland donne ses premiers coups de pédale dans le peloton à l’âge de 13 ans dans les années 75. Il est alors en minimes. Déjà, il montre de grosses qualités. Ce qui va lui donner des ailes pour se faire un nom dans le circuit local et il côtoie un certain Gabriel Anazor, qui se trouve au crépuscule de sa carrière.
Au sein du Vélo Club de Maurice (VCM) puis du 52x14, il fait parler sa force de frappe et finit par se faire un nom en lettres d’or. En sus des nombreuses courses locales à son palmarès, il marque les esprits en remportant deux courses d’étape lors du Tour de l’île Maurice en 1984. Après la médaille d’or remportée en 1979 lors de la course contre la montre par équipes lors des JIOI de La Réunion, il récidive sur nos terres en 1985. En 1990, il connaîtra, néanmoins, moins de chance avec une médaille de bronze à Madagascar.
Modèle de longévité, Gilbert Queland se rappelle toujours de ces bons moments et il en est très fier. « J’ai connu trois générations de cyclistes dans le peloton. Après le bonheur de rouler en compagnie de Gabriel Anazor au début de ma carrière, j’ai connu, tour à tour, les générations Jean Claude Larhubarbe – Carol Chan Fan, celle des Patrick Piat et les frères l’Entêté, puis finalement Denis Gallet et les frères Lagane. »
Après une longue carrière dans l’industrie sucrière et un crochet dans l’éco-tourisme au sein du Domaine du Chasseur, Gilbert Queland, âgé de 56 ans, est, aujourd’hui, à la tête de sa propre boîte, le Domaine de La Grave. Réceptions, tables d’hôtes et team building sont, entre autres, les services qu’il offre. Mais ce n’est pas pour autant qu’il a délaissé la petite reine. Et c’est au sein du Vélo Club de Jeunes (VCJ), dont il a été président durant trois ans, que Gilbert Queland continue à former des jeunes cyclistes à Curepipe. Afin d’avoir des Alberto Contador, Christopher Froome, ses deux idoles internationales ou des Yannick Lincoln, celui qu’il dit être le cycliste mauricien à l’avoir le plus marqué à ce jour.