Le lanceur de poids Bernard Baptiste avait remporté la médaille d’or lors des Jeux des îles de l’océan Indien en 2015 à La Réunion. Pour l’édition 2019, il aura pour mission de conserver son titre.
Habitué des Jeux des îles, Bernard Baptiste, détenteur du record national du lancer du poids, participera à sa troisième édition cette année. Il dit espérer que la médaille d’or soit une nouvelle fois au rendez-vous. Toutefois, il concède qu’il est difficile de spéculer sur ses chances, en raison de l’entraînement renforcé et des risques de blessures qui sont possibles au quotidien. « Je vise le plus haut et le plus loin possible, mais ce n’est qu’au moment où la médaille sera à mon cou que j’en aurai la certitude », indique-t-il sur un ton humoristique.
Bernard Baptiste a commencé sa carrière d’athlète dans les années 2000. Il a débuté par le cross et les courses, pour ensuite s’orienter vers les lancers de javelot, de poids et de disque. En 2007, il a décidé de se consacrer pleinement au lancer du poids.
Bernard Baptiste se souvient avec fierté de sa première médaille d’or aux JIOI 2015. Un résultat qui n’était pas acquis, dit-il. « C’était un vrai accomplissement, car je venais de reprendre l’entraînement en 2014, après des années d’inactivité. C’était également un défi dû aux nouvelles techniques qui étaient intégrées à l’entraînement, mais l’effort a porté ses fruits. »
D’ailleurs, il continue de relever de nouveaux défis, afin de s’améliorer. Ayant confronté des athlètes d’Europe et d’Afrique du Sud, qui ont un niveau beaucoup plus élevé, Bernard Baptise est d’avis qu’il faut voir le bon côté des choses et apprendre de cette expérience. « Depuis quelque temps, je participe à des compétitions où les adversaires sont plus forts. Je ne fais pas cela pour gagner la médaille, mais pour chercher la performance. Cela m’aide à m’améliorer, car, certes, je ne pourrai pas les battre, mais au moins je pourrai chercher un nouveau record personnel. »
Sa plus grande fierté ? Sa médaille de bronze remportée lors des Jeux de la Francophonie, qu’il a offerte à son entraîneur Jacques Ramtanon. « Depuis que j’ai repris l’entraînement en 2014, Jacques a toujours été présent dans mes moments de doutes et de difficultés. Du coup, cette médaille me tient particulièrement à cœur, puisque c’était une des compétitions majeures auxquelles je participais en présence de mon entraîneur », partage-t-il sous le coup de l’émotion.
Bernard Baptiste confie qu’avec l’expérience en compétition et ses études de médecine sportive, il a pu constater que le stress peut être canalisé pour atteindre une bonne performance. « Le stress n’est plus un stress nerveux qui enduit la traque. C’est plutôt devenu un stress qui est nécessaire pour la bonne performance. J’essaye de trouver un juste milieu pour mieux le canaliser », dit-il.
Roshnee Santoo
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