Cédric Ravet, 33 ans, pratique l’athlétisme en fauteuil depuis 12 ans. Médaillé d’or à deux reprises aux Jeux des Iles de Madagascar en 2007 et de La Réunion en 2015, sur sa distance de prédilection, soit le 1500m, il espère rafler la médaille d’or une fois de plus, cette année, pour réaliser le triplé.
Les Jeux des Iles occupent une place importante dans le cœur de Cédric Ravet, qui a obtenu sa première médaille d’or à son baptême de feu en 2007. « C’est l’une de mes plus grandes fiertés, car c’était la première médaille officielle que j’ai reçue sur fauteuil. J’étais sans voix et ému : il n’y a pas de mot pour décrire le sentiment lors de ma décoration. Les efforts ont payé », confie-t-il.
Les préparatifs pour cette année vont bon train. Cédric s’entraîne d’arrache-pied dès les petites heures du matin pour les Jeux avant d’aller travailler. « Je m’entraîne 6 jours/7, cela inclut des sessions de musculation, une fois la semaine et l’entraînement sur route. On est sur le bon chemin, je constate des améliorations au niveau des performances, donc il n'y a que du positif pour l’instant », explique-t-il.
Cédric accorde le crédit de son état d’esprit positif au soutien de sa famille. « Chaque athlète a le soutien d’une équipe derrière lui, ce qui est fondamental, car ce n’est pas évident quand il faut esquiver les moments familiaux pour s’entraîner.
Cette année pour les Jeux des Iles, en plus d'avoir la médaille d’or dans l’objectif, il vise plus haut : une qualification aux 1500m et 5 000 m, avec en tête un podium pour le championnat du monde. Il redoute plus particulièrement les compétiteurs du Japon et d’Amérique, et il ne sous-estime pas ses adversaires. On n'est assuré de rien en compétition. « Je ne fais confiance en personne. Même si on croit son adversaire faible, il faut toujours garder 1 % de doute. Dans la compétition, tout le monde sera mon adversaire, je ne prends rien pour acquis », affirme-t-il.
Cédric se dit fier de tout ce qu’il a accompli jusqu’à présent. Il espère, dans un futur proche, participer aux Jeux paralympiques. « Même si le niveau est très élevé, c’est le rêve de tout athlète que d’avoir la chance d’y participer. Ça serait ma révérence, finir en beauté ce que j’ai commencé », conclut-il.