Shalinee Valaydon est haltérophile depuis plus de douze ans. Elle a toujours été sportive. Dès l’âge de 12 ans, elle s’adonnait déjà à des sports de compétition, comme l’athlétisme. Cependant, l’amour pour l’haltérophilie était une découverte en elle-même.
En 2006, Shalinee Valaydon tente l’haltérophilie pour la première fois, suite à la suggestion d’un entraîneur qui la trouvait apte pour cette discipline. « En phase d’essai, j’ai découvert que j’avais un talent pour ce sport. Depuis, l’haltérophilie est devenue ma passion grâce à laquelle je parcours le monde », dit-elle. Dévouée à cette discipline, elle obtient la même année sa première médaille aux Championnats d'Afrique Juniors au Maroc.
Médaillée d’or sept fois aux trois précédents Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), elle est une habituée de cette manifestation. Pour sa quatrième participation, cette année, elle s’est fixée l’objectif de rafler trois médailles d’or. « Je pratique le sport depuis longtemps maintenant. Je n’ai pas arrêté l’entraînement depuis les derniers Jeux des îles. C’était dur, car j’ai dû faire face à plusieurs obstacles et je ne participerai peut-être pas aux prochains Jeux des îles en tant qu’athlète, donc mon objectif, c’est d’être sur la plus haute marche du podium », confie-t-elle. Pour ce faire, Shalinee a débuté ses préparatifs en début d’année en participant à un stage intensif de deux mois en Roumanie. Et actuellement, son quotidien se résume à des entraînements deux fois par jour, 6 sur 7.
Toutefois, elle partage le sentiment que les Jeux des îles sont une compétition où la pression se fait sentir davantage. « Malgré toutes les compétitions auxquelles j’ai participé à l’international, les JIOI restent importants. La pression est dense. Cela, du fait que le public mauricien nous suit de très près et on a envie de satisfaire ses attentes. »
L’haltérophilie est souvent perçue comme étant un sport d’hommes et Shalinee veut briser cette mentalité en prouvant le contraire. D’ailleurs, elle souligne « qu’à Maurice les femmes ont même un meilleur niveau que les hommes. » Après sa carrière d’athlète, Shalinee espère devenir entraîneur d’haltérophilie afin de garder l’essence et faire perpétuer cette discipline à Maurice. « Je veux partager l’expérience que j’ai eue en la canalisant à bon escient pour l’encadrement des jeunes en haltérophilie. Je veux exprimer ma gratitude envers cette discipline en transmettant ce qu’elle m’a apprise à la future génération », conclut-elle.