Ketty Lent, 18 ans, pratique l’haltérophilie depuis 2012. Avec six ans d’expérience, elle en est à sa deuxième participation aux Jeux des îles. À sa première, à l’âge de 14 ans, à La Réunion, en 2015, elle n’avait récolté aucune médaille, mais vise l’or, en juillet, à Maurice.
Elle se souvient de cette première participation comme une expérience à ne pas répéter, mais qui l’a beaucoup encadrée pour sa préparation pour la deuxième. « En 2015, c’était ma première participation aux JIOI, du coup, j’avais le trac et cela ne s’est pas passé comme je le voulais. Je n’ai pas pu avoir de médaille, mais cette fois-ci, je m’entraîne d’arrache-pied deux fois par semaine. Je suis confiante et mieux préparée pour l’or », raconte-t-elle.
Ketty a commencé à pratiquer cette discipline très tôt et par un pur hasard. « J'allais au gymnase pour aider ma sœur, Emma, qui y travaillait et s’entraînait par la même occasion. L’entraîneur, Gino Soobrayen, m’a remarquée, lorsque je soulevais des poids. C’est ainsi que j’ai commencé à pratiquer haltérophilie », explique-t-elle.
Toutefois, ses débuts n’ont pas été faciles, en raison de problèmes de santé de ses parents. « J'allais à l’école tout en pratiquant l’haltérophilie en parallèle. Mais puisque mes parents étaient malades et en raison de problèmes financiers, j’ai mis fin à mes études pour me concentrer pleinement dans ma discipline espérant faire carrière. »
Les obstacles n’ont pas brisé son courage et sa persévérance. Car depuis ses débuts en 2013, lors des ‘Youth Games’, avec une belle prestation accompagnée d’un record national, elle brille. Elle enchaîne les médailles et, à 18 ans, elle a déjà un beau palmarès. Vice-championne d’Afrique en titre, médaillée d’or chez les jeunes au Championnat du Commonwealth d’Australie 2017, elle ne compte pas s’arrêter aussitôt.
Ses objectifs pour les JIOI cette année sont bien évidemment d’arracher l’or, en hommage à son père qui est décédé. « Vu que c’est mon père qui m’a encouragé à pratiquer l’haltérophilie très tôt, je voudrais lui dédier la médaille d’or que j’espère ardemment décrocher. »
Son rêve c’est de pouvoir faire carrière dans l’haltérophilie, afin d’avoir un avenir assuré. « Je n’ai pas eu la chance de suivre un cursus scolaire, car mon père était malade. Mon souhait, c’est de réussir dans l’haltérophilie, afin de gravir les échelons. Avoir de la sécurité », confie-t-elle.