Il disputera ses premiers Jeux des îles de l’océan Indien sur ses terres en juillet prochain. Kevin Seebaluck, 44 ans est prêt à donner le meilleur de lui-même pour faire flotter haut le quadricolore.
Cela fait 10 ans depuis qu’il s’est jeté à l’eau. C’est en Angleterre qu’il a fait ses débuts dans la voile. Ce père de deux enfants a participé à plusieurs compétitions de haut niveau. « Je suis passé des yachts, aux bateaux d’entreprise et enfin au laser. En Angleterre, j’étais spécialisé en rivière où je faisais beaucoup de courses sur le fleuve de la Tamise », raconte le directeur financier.
Il est retourné à Maurice il y a trois ans, et sa passion pour ce sport nautique ne l’a pas lâché. Il a ainsi intégré le groupe de l’entraîneur national Mike Lafleur. Malgré son emploi du temps très chargé du fait de sa carrière professionnelle, il trouve du temps pour s’adonner à son sport. « L’entraînement se passe très bien. Il y a une bonne entente entre les gars de l’équipe. Je dois bien m’organiser pour que je puisse être présent aux séances d’entraînement les jours de semaine », confie-t-il.
Kevin Seebaluck ne vise ni plus ni moins que l’or pour son baptême de feu à la grande messe sportive de l’océan Indien. « Mon objectif est de décrocher le précieux métal. Je veux faire plaisir au public mauricien », dit ce père de famille. Il a également dans le viseur les prochains Jeux d’Afrique qui se tiendront en août à Rabat au Maroc.
Dans le cadre de la préparation pour les JIOI, ce dernier - accompagné de ses coéquipiers Christopher Bon et O’Bryan Brasse, Kevin Seebaluck - avait participé à l’Asian Open Laser Championship en mars dernier.
Le barreur se méfie en particulier du Seychellois Allan Julie qui compte cinq participations aux Jeux olympiques. « Les Seychellois seront sans doute des adversaires redoutables compte tenu de leur expérience en la matière. Allan Julie se prépare pour les championnats du monde, il faudra bien l’avoir à l’œil », confie-t-il. Et de poursuivre : « Je ne vais pas me mettre la pression par rapport à mes adversaires. Je préfère me focaliser sur ma préparation et la compétition. »
Pour le barreur, les Jeux des îles seront l’occasion pour Maurice de combler l’écart avec les Seychellois. « L’année dernière, lors de la Coupe des clubs champions de l’océan Indien nous nous sommes bien débrouillés. C’était de bonne guerre, mais cette fois-ci on est décidé à les dépasser ».
Ayant côtoyé les grands de la voile en Europe, le directeur financier encourage les jeunes Mauriciens à vivre leur passion pour le sport à fond. « Nous avons d’énormes potentiels en voile et dans d'autres disciplines. Il faut bosser dur pour atteindre ses buts. Nos objectifs ne doivent pas s’arrêter aux Jeux des îles. On doit se projeter plus loin.»