Maurice-Réunion est l’affiche préférée des Jeux des îles lorsque la compétition a lieu ici. Le Club M et le Club R vont tenter d’en découdre une troisième fois au stade George V dans trois jour, mais ils devront d’abord écarter Mayotte et les Seychelles, ce mercredi à Curepipe et à Flacq respectivement.
Mais avant de penser à la finale, il faudra se débarrasser de Mayotte, qui reste une bête noire de Maurice en football. D’ailleurs, les Mahorais avaient sorti Maurice à ce même stade de la compétition quatre ans plus tôt, à l’île sœur.
Le Club M n’a pas encore marqué les esprits depuis le début de la compétition. Les Mauriciens se sont qualifiés après deux matchs nuls poussifs, face aux Seychelles et à Madagascar.
Pour espérer émuler leurs aînés de 1985 et 2003, les Patel Boys devront se lâcher ce mercredi, tout en restant bien organisés dans le jeu. S’ils avaient maîtrisé la partie lors du match d’entrée contre les Seychelles, faisant quand même preuve de maladresse répétitive, les joueurs mauriciens étaient moyens face aux Malgaches lundi lors du dernier match du Groupe A.
Et, comme souvent ces derniers temps, c’est l’attaquant Ashley Nazira qui a marqué de la tête pour offrir la qualification en demi-finales à la sélection nationale.
Mayotte présente un bilan correct: deux victoires et une défaite dans le Groupe B. L’unique défaite était contre La Réunion, mais les Mahorais n’avaient pas démérité. C’est une équipe bien organisée et physiquement à point qui se dresse sur la route de la présente génération du Club M. À cette dernière de forcer son destin.
Dans l’autre demi-finale du jour, La Réunion sera opposée aux Seychelles, lesquels ont obtenu leurs places dans le dernier carré par tirage au sort. Ils ont été plus chanceux que les Malgaches, avec lesquels ils partageaient le même nombre de points et une différence de buts similaire dans le Groupe A.
Lors de leurs deux matchs de groupe, les Dallons ont été chanceux à chaque fois, s’en sortant grâce aux prouesses du gardien Ian Ah Kon. Ce dernier a écœuré Mauriciens et Malgaches, arrêtant même un penalty contre ces derniers. Les Seychelles miseront sur ses qualités et sur l’élément chance qui les accompagne depuis le début de la compétition pour espérer aller en finale.
Paroles de coach
Akbar Patel (Maurice) : «Dans l’obligation de gagner»
« C’est une demi-finale. Notre objectif premier de sortir de la phase de poule a été atteint. Mayotte est un adversaire connu, qui était sur notre route en 2011 et 2015. Nous avons l’avantage d’être à domicile et nous nous sommes préparés pour ce moment. Notre football sera le même. Nous travaillons sur un fond de jeu depuis plusieurs mois. Il y aura certainement des réajustements par rapport à l’adversaire. Nous avons l’obligation de gagner pour aller en finale. C’est important que les joueurs soient conscients de cela. Jusqu’à présent, nous avons eu un soutien formidable de la part du public. Cela transcende les joueurs et j’espère que le public sera à fond derrière nous cette fois encore. »
Massoundi Abidi (Mayotte) : «C’est le mental qui va jouer»
« Chaque équipe voudra gagner. On verra bien sur le terrain. Maurice est chez elle et le public peut faire la différence. Après la rencontre contre les Maldives, nous avons eu le temps pour préparer ce match. Je ne m’intéresse pas à l’équipe mauricienne, mais àce que mes joueurs peuvent donner. Nous avons travaillé très longtemps pour en arriver là. C’est le mental qui va jouer. J’aurais souhaité jouer sur un terrain comme contre les Maldives (Ndlr, Auguste Vollaire), mais on fera avec. »