À domicile certes, mais le Club M foulera la pelouse du stade d’Auguste-Vollaire pour la première fois, en finale ce dimanche, lors des 10es Jeux des îles de l’océan Indien. Un élément qui peut changer la donne.
Les Réunionnais sont servis. La pelouse du stade George V étant jugée impraticable samedi matin, la finale a dû être repoussée à ce dimanche midi à Centre-de-Flacq. Le Club R, qui a disputé deux matchs au stade Auguste-Vollaire, évoluera un peu comme à domicile, tandis que les hommes d’Akbar Patel doivent pour une fois se prouver en dehors du vieux stade curepipien, où ils ont disputé tous les 3 matchs du tournoi jusqu’ici.
Ce changement de lieu est plutôt à l’avantage des visiteurs, car la pelouse qui est en meilleur état (de loin) à celle de Curepipe leur permet de développer leur jeu. Ils ont déjà trouvé leurs repères en cet endroit et évolueront sans complexe, quoiqu’en dit l’entraîneur Jean-Pierre Bad.
La Réunion est à la recherche d’un premier titre en terre mauricienne et son staff sent que l’équipe de Maurice est prenable.
Ce sera aux Patel Boys de prouver que leur place en finale ne découle pas du simple hasard. Il est permis d’avoir des interrogations à leur sujet, car ils n’ont remporté aucune victoire dans le temps réglementaire en trois matchs disputés jusqu’ici. Les rencontres face aux Seychelles et Madagascar en groupe se sont soldées par 1-1 à chaque fois. Et face à Mayotte en demi-finale, Kevin Perticots a scoré sur penalty dans les dernières minutes des prolongations.
Il s’agira donc de convaincre et de vaincre pour ne pas entrer dans l’histoire comme la première équipe locale à courber l’échine devant La Réunion à domicile.
L’effet Patel
16 ans plus tôt, lors des derniers Jeux qui avaient eu lieu sur le sol mauricien, un homme s’était élevé plus haut que tous les joueurs un stade pour marquer de la tête et offrir le graal à Maurice. Jean-Marc Ithier connaît bien Akbar Patel et pense que le technicien saura motiver sa troupe moralement.
« Akbar est ‘the right man in the right place’. D’ailleurs, il a conduit l’équipe en finale. Il saura tirer le meilleur de ses joueurs. Ces derniers devront être forts mentalement et entrer sur le terrain avec un seul but : remporter la finale », souligne-t-il.
Pour l’auteur du but victorieux de 2003, les joueurs devront rester concentrés et appliqués jusqu’au bout. « Il ne faut pas calculer, mais vivre à fond ce qui se passe sur le terrain. Si l’équipe joue avec une bonne discipline tactique, ça devrait se faire », assure l’ancien buteur de la sélection.
Le Club M qui chercher une troisième étoile à la maison, le Club R qui veut chasser ses vieux démons sur le sol mauricien, il ne peut y avoir qu’un vainqueur. Que le meilleur gagne.