Bien que la majeure partie de la saison des sportifs mauriciens ait été perturbée par la crise sanitaire liée au Coronavirus, plusieurs performances remarquables ont été enregistrées au cours de cette année. Il y a également eu des moments, sombres notamment l’arrêt du sport, la sanction de Kate Foo Kune, les problèmes au niveau du Comité olympique mauricien et la disparition d’anciens champions. Le Défi Plus fait le point.
Badminton : Paul retrouve le trône africain
Julien Paul a fait flotter haut le quadricolore lors des Championnats d’Afrique en Egypte, en février dernier. Le badiste mauricien sacré dans le tableau simple retrouve son titre perdu en 2019. Belle revanche de Paul. Après avoir laissé filer sa couronne l’année dernière après sa défaite en demi-finale, le Mauricien s’est rattrapé lors de l’édition 2020 en s’adjugeant l’or. Il s’est défait du Nigérian Anuoluwapo Juwon Opeyori par 2 sets à 1 (16-21, 21-16, 23-21) en finale.
Julien Paul s’offre son deuxième titre de champion d’Afrique, après celui de 2018. Associé à Aatish Lubah, il a frôlé le doublé simple hommes-double hommes après une défaite face au tandem algérien Koceila Mammeri et Youcef Sabri Medel (21-19, 14-21, 22-24) en finale. Paul a également décroché une deuxième médaille d’argent dans le tableau par équipe. Les autres médailles qui sont tombées dans l’escarcelle mauricienne portent la griffe de la sélection féminine dans le tableau par équipe (bronze) et celle de la paire Tejraj Pultoo/ Kobita Dookhee en double mixte (bronze.
Julien Paul, actuel numéro 1 au classement africain et 78e mondial, est bien parti pour décrocher le sésame qui lui ouvrira les portes des Jeux olympiques de Tokyo. Il devra impérativement conserver son statut de No. 1 sur le continent jusqu’à la fin des qualifications en mars 2021 pour valider son ticket pour le Japon. Le champion d’Afrique avait rejoint le Centre d’Excellence pour Badminton Europe, situé au Danemark, en février dernier, pour un stage d’une durée d’un mois. Mais il avait dû écourter son séjour pour rentrer au pays. Cela suite à la fermeture du centre en raison de la crise sanitaire liée au Coronavirus. Julien Paul devrait rejoindre le centre d’entraînement de Malaisie ou celui du Danemark dans le cadre de sa préparation pour les JO. Mais tout dépendra de l’évolution de la situation sanitaire. Selon le joueur, des discussions sont en cours avec le head-coach Yogendran Krishnan.
Volley-ball : Triplé historique pour les Quatrebornaises
La formation féminine de Quatre-Bornes VBC continue de briller de mille feux dans la zone 7. Alison Labour et ses coéquipiers ont été couronnées pour la troisième année consécutive aux Championnats des clubs à Madagascar, en février dernier. Belle prestation des filles d’Eric Louise dans ce tournoi. Les championnes de Maurice ont été intraitables dans la phase de poule. Elles ont remporté trois de leurs quatre rencontres en trois sets. Dans le dernier carré, QBVBC s’est défait de la formation réunionnaise de Saint-Denis Olympique en trois sets (25-18, 25-19 et 25-21) pour se hisser en finale. Face aux Malgaches de Stef’Auto dans l’ultime duel, les locaux se sont imposés en trois sets (25-21 ; 25-16 et 25-17) pour décrocher une troisième étoile. Chez les messieurs, Trou aux Biches Sharks s’est adjugé le bronze en disposant des Rodriguais de Roche Bon Dieu 3-1 (25-18; 23-25 ; 25-16 et 26-24) lors de la petite finale. Les champions de Maurice s’étaient inclinés face aux Malgaches de la Gendarmerie Nationale en demi-finale.
Tennis de table : Hosenally trace sa route
La pongiste de 16 ans a décroché ses premiers lauriers sur le circuit mondial. Oumehani Hosenally s’est offerte trois médailles, dont deux or et une argent à l’International Table Tennis Federation (ITTF) World Junior Circuit au CongoKinshasa en mars dernier. Associée à la Hongroise Dari Helga et la Togolaise Amah Ayoko Fanida, la Mauricienne s’est illustrée dans le tournoi par équipe. Elle a doublé la mise dans le tableau double en s’imposant face aux Angolaises Eugenia Esperanca De Anddrade Simoes et Kailane Sousa en finale. Oumehani Hosenally avait comme partenaire Helga. L’étoile montante du tennis de table locale s’est également hissée en finale du tableau simple, mais elle s’est inclinée face à Dari Helga 4-0.
Athlétisme : Drack champion de France de triple saut
Jonathan Drack a mis tout le monde d’accord lors de son dernier essai au triple saut lors des Championnats de France en salle, disputés en février dernier à Saint Brieux en Bretagne. Sa performance de 16m20 lui a donc permis d’accéder sur la plus haute marche du podium. Drack a devancé le Français Adil Gandou (16m13) et le Sénégalais Amath Faye (15m70). C’est le deuxième titre de champion de France en salle du triple sauteur mauricien après celui de 2018. Jonathan Drack, qui évolue en France, s’est vu décerner le titre de meilleur sportif masculin de la décennie (2010- 2020) par son club du CA Balma en avril dernier. Il a quasiment fait l'unanimité des votes avec 93% des voix.
Perrier efface les vieux records
Le record national de Josiane Nairac au 5000 m a été intouchable pendant 31 ans, avant que Marie Perrier ne l’efface des tablettes. Engagée au Meeting Estival du CA Balma, en France en août dernier, elle a arrêté le chrono à 16’54’’62 sur la distance. L’ancienne référence nationale, 17’05’’10, avait été réalisée en 1989 par Josiane Nairac-Boullé au stade de Réduit. Marie Perrier détienne aussi les records du semi-marathon (21,1 km) et du 10000 m.
Judo : Morand et Feuillet sur le podium continental
Deux médailles de bronze sont tombées dans l’escarcelle mauricienne lors des Championnats d’Afrique qui se sont déroulés au mois de décembre à Madagascar. Elles portent les griffes de Priscilla Morand et de Rémi Feuillet. Engagée chez les moins de 48 kg, Morand a enregistré deux victoires et une défaite lors de ce tournoi. Elle s’est imposée face à la Burundaise Signoline Kanyamuneza, avant de s’incliner , en demi-finale face à sa bête noire, la Sud-Africaine Geronay Whitebooi. La Mauricienne s’est, toutefois, rachetée en battant la Malawite Harriet Bonface dans le match pour la troisième place. De son côté, Rémi Feuillet (-90 kg) a décroché sa première médaille africaine. Eliminé au premier tour lors de l’édition 2019 en Afrique du Sud, le judoka qui évolue en France est parvenu cette fois à monter sur le podium. Il a battu l’Egyptien Ali Hazem d’entrée avant de tomber face à l’Algérien Abderrahmane Benamadi. Feuillet s’est adjugé le bronze suite au forfait du Gabonais Paul Kibikai au repêchage. Par ailleurs, Priscilla Morand s’est hissée en finales lors du Yaounde African Open et à celui du Dakar respectivement, en novembre dernier. Elle a été battue les deux fois par Whitebooi.
Haltérophilie : Matelot, leveuse de fonte d’avenir
Lors des Championnats de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI), en haltérophilie, Maeva Matelot avait fait forte impression, en mars dernier, à La Réunion. La Mauricienne s’était adjugée le titre de meilleure athlète féminin de ce tournoi par équipe. Elle avait soulevé 46 kg à l’arraché et 54 kg à l’épaulé-jeté, pour un total de 100 kg. Cette performance lui a permis de décrocher 170,25 points pour dominer ses adversaires. Maeva Matelot a ainsi consolidé son statut d’étoile montante de l’haltérophilie mauricienne. En masculin, Vineshen Chemben avait terminé comme deuxième meilleure athlète. Le jeune homme, qui fait également partie des haltérophiles qui sont appellés à briller à l’avenir chez les élites, avait soulevé 70 kg à l’arraché, 90 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 160 kg, ce qui lui avait valu un total de 224 points. Par ailleurs, dans ces Championnats de la CJSOI, les deux équipes mauriciennes avaient terminé 2e et 3e, devancées par la sélection réunionnaise. L’équipe Maurice A, composée de Yuktee Gopaul, Sheridane Pasnin, Maeva Matelot, Valentin Abdool et Vineshen Chemben avait terminé deuxième avec 790,76 points. L’équipe Maurice B, avec Beverly Hennequin, Gwenaelle Castel, Marine Paul, Tooshal Emrith et Anthony Louis Joseph, avait complété le podium, avec 757,30 points.
Cyclisme : Alexandre Mayer… évidemment !
Un mal pour un bien. Alors qu’il devait passer une saison en France avec la Team Fybolia Locminé, Alexandre Mayer n’a jamais pu regagner l’hexagone depuis son retour au pays pour les championnats nationaux, en mars dernier. Cela, en raison de la crise sanitaire causée par la pandémie du coronavirus. Si les Championnats d’Afrique (qui devaient se tenir à Maurice du 23-29 mars : ndlr) ont été annulés, par contre le coureur a quasiment tout raflé sur le plan local. C’est surtout son titre lors de la 39e édition du Tour de Maurice qui a été sa plus belle victoire. Donné grand favori, Alexandre Mayer a répondu présent. Endossant le maillot jaune après la deuxième étape, il l’a conservé jusqu’au bout, décrochant deux victoires d’étapes. Au combiné des quatre étapes au programme, le nouveau sociétaire du Black River Sports Club (BRSC) comptait trente secondes sur Dylan Redy et 47 sur Yannick Lincoln. Outre le Tour de Maurice, Alexandre Mayer a marqué les esprits tant sur route qu’au vélo tout-terrain (VTT). En août dernier à Sorèze, il a décroché son premier titre de champion national de la course en ligne. Une épreuve remportée en solitaire. Un mois plus tard, soit le 26 septembre, il a détrôné Yannick Lincoln lors des championnats nationaux de VTT. À cela, vient s’ajouter le sacre remporté lors du Fundsmith Colin Mayer Tour. Âgé de 22 ans, il a d’ailleurs qualifié cette année 2020 comme une saison parfaite.
Comité olympique mauricien : La tête de Hao Thyn Voon mise à prix
L’annonce de la tenue des élections du Comité olympique mauricien le 29 octobre dernier a attiré la foudre sur le président Philippe Hao Thyn Voon. Plusieurs dirigeants sont montés au créneau pour exprimer leur désapprobation, alors que les fédérations n’ont pas encore organisé leurs assemblées générales électives. Dans le même temps, une équipe de réflexion pour l’assainissement du sport mauricien se mobilise et réclame un vent de changement et la démission de Hao Thyn Voon au sein de l’instance de Trianon. Ce dernier se présentera pour un cinquième mandat lors des prochaines élections. L’assemblée générale élective du 29 octobre n’a finalement pas eu lieu. Quelques jours après la tenue d’un point de presse de l’équipe de réflexion, le COM annonce le report de cet exercice pour après les Jeux olympiques de Tokyo, prévus en juillet-août 2021. Ce n’est pas pour autant que l’équipe de réflexion s’est mise en hibernation.
DEUX DÉMISSIONS EN 10 JOURS…
Le COM a perdu deux de ses membres. Suite au bras de fer opposant Philippe Hao Thyn Voon à Vivian Gungaram, Corinne Remillah a soumis sa démission le lundi 16 novembre dernier en signe de soutien au président de l’Association mauricienne d’athlétisme. 10 jours plus tard, ce fut au tour du président de l’Association mauricienne de boxe, Indiren Ramsamy, de claquer la porte du l’instance de Trianon. Cet ancien membre déplore l’attitude et la manière d’opérer de certains au sein de l’exécutif.
LE CIO CORRIGE LE COM
Le mouvement olympique mauricien a été contraint de faire marche arrière concernant la nomination des représentants des athlètes par son exécutif à la place des élections. Cela après que le Comité international olympique ait pris position en faveur de la tenue des élections et de la mise sur pied d’une Commission des athlètes. Le scrutin se tiendra le 29 décembre. Huit candidats sont en lice, en l’occurrence Annabelle Lascar-José (athlétisme), Christianne Legentil (judo), Roilya Ranaivosoa-Coret (haltérophilie), Julien Paul Paul (badminton), Dylan Redy (cyclisme), Caroline Ramasawmy (tennis de table), Guyliane Bandou et Katousksia Paradhaven (lutte). Le boxeur Merven Clair a retiré sa candidature. La Commission sera composée de cinq membres (trois olympiens et deux sportifs ayant participé à une des trois dernières éditions des Jeux Olympiques).
Foo Kune bannie pour deux ans
La quadruple championne d’Afrique, Kate Foo Kune, 27 ans, n’a pas échappé à une sanction pour avoir été testée positive à «1-androstènedione», un stéroïde anabolisant androgène exogène, inclus sur la liste des produits prohibés par la World Anti-Doping Agency (WADA), lors des Championnats d’Afrique de badminton en avril 2019 à Port Harcourt, au Nigeria. Elle a été bannie pour une période de deux ans pour violations des règles antidopage par le Tribunal arbitral du sport. Evoquant un sabotage et que son eau avait été dopée par un « individu mal intentionné » pour sa défense, Kate Foo Kune n’a pas été en mesure de fournir des preuves pour expliquer comment la substance interdite est entrée dans son corps et que son dopage n'était pas intentionnel. La joueuse mauricienne, qui était dans la course pour une qualification olympique, fait une croix sur le rendez-vous japonais. Elle ne disputera pas ses deuxième Jeux olympiques après ceux de Rio où elle avait signé une victoire d’entrée dans la poule H face à l’Australienne l’Australienne Hsuan-Yu Wendy Chen en deux sets. Elle s’était inclinée par la suite face à la Thaïlandaise Porntop Buranaprasertsuk. Suite à cette sanction du TAS, Foo Kune qui avait accédé sur la plus haute marche du podium dans le tableau simple aux Championnats d’Afrique en février dernier en Egypte perd automatiquement sa couronne. Elle avait battu la Nigérian Dorcas Ajoke Adesokan en finale. Ses bourses du High Level Sports Unit et de la Solidarité Olympique ont été supprimées
Cercle de Joachim et la MFA sanctionnés par la FIFA
C’est une situation dont la Mauritius Football Association se serait bien passée. Déjà vivement critiquée pour les dernières mauvaises performances du Club M, elle a été sanctionnée par la Fédération Internationale Football Association (FIFA) pour une affaire de recrutements des joueurs étrangers. Tout a démarré en mai dernier. Le Cercle de Joachim, club de la Super League, et la MFA ont écopé d’une amende de 10 000 francs suisses (environ Rs 400 000 : ndlr) chacun. Le club de la ville lumière est reproché d’avoir procédé aux transferts de cinq footballeurs malgaches, à savoir Christophe Rabemananjara, Fideltchiarinick Jean Randrianjafimanga, Freddy Erika Randrianandrasana, Sydoniel Jean Alberto et Michel Randrianarivo, sans respecter les procédures de l’International Transfert Machine System (ITMS) lors de la saison 2019/20, annulée en raison du coronavirus. Ayant eu vent de ce scandale, le ministère du travail a demandé à la police d’initier une enquête. Celle-ci est toujours en cours. Pour sa part, le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL) a pris la décision de supprimer le ‘Regionalization Grant’ (Rs 600 000) au club curepipien pour la saison 2020/21. Idem pour la MFA, qui ne pourra pas compter sur la subvention du gouvernement pour ses affaires.
10 ans de suspension pour Soobiah Bennon
Soobiah a écopé d’une suspension de 10 ans de la Fédération mauricienne de basket-ball. L’ancien assistantsecrétaire est interdit de toutes les activités liées à cette discipline pendant cette période. L’ancien arbitre international avait été convoqué devant un comité disciplinaire présidé par Ranjit Jokhoo, ancien inspecteur de Police de la Major Crime Investigation Team (MCIT) pour avoir convoqué une réunion avec les clubs sans informer le président, tenus des propos discréditant à l’encontre des membres de la Fédération et pour mauvais comportement de la réunion du comité exécutif. Le comité disciplinaire a dans son rapport soumis à la FMBB confirmé que les charges qui pesaient sur Bennon Soobiah ont été prouvées. Le comité directeur a ainsi infligé une suspension de 10 ans à son ancien membre.
CAN Futsal : Un désistement qui coûte cher
Un désistement qui coûte cher La première participation du Club M Futsal à une édition de la Coupe d'Afrique des Nations restera à jamais gravée dans les annales. Appelée à la dernière heure après le retrait de l'Afrique du Sud en janvier dernier, la sélection nationale a finalement vécu un cauchemar à Laayoune, au Maroc. Le Club M Futsal a dû se désister pour des raisons politico-géographiques. Cela, même après avoir disputé son premier match de la phase de poules face à la Guinée Équatoriale. Les 21 membres de la délégation mauricienne avaient été bloqués pour quelques jours à Laayoune. La ville hôte faisant l'objet d'une dispute territoriale entre le Sud Sahara et le Maroc, la SADC a attiré l'attention du gouvernement mauricien sur le fait que la sélection nationale de futsal participe à une compétition en territoire occupé. D'où la décision de demander à l'équipe mauricienne de se retirer du tournoi. Un retrait avec de grosses conséquences, puisque Maurice a écopé d’une amende de $ 75 000 et deux ans de suspension par la Confédération africaine de football. En sus de cela, il a été contraint de rembourser les billets d’avions ainsi que le frais d’hébergement de la délégation mauricienne.
CONSÉQUENCES DU CORONAVIRUS
Le sport mauricien s’en remet graduellement
Pendant plusieurs mois, le sport local était à l’arrêt complet, en raison du confinement imposé en rapport avec la pandémie de Covid-19. Mis à part les entraînements à domicile pour ceux qui pouvaient le faire, bon nombre de sportifs n’ont pas pu maintenir leur niveau. Le travail était surtout axé sur le fitness et visait à limiter la casse. Petit à petit, les automatismes sont revenus. Contrairement à certains pays, où il y a eu de grosses restrictions sur la majeure partie de l’année, le sport mauricien n’a pas été trop affecté, comme en témoigne les résultats dans différentes disciplines. Après une reprise poussive, où il a fallu du temps pour retrouver la forme, de bonnes performances ont été enregistrées. En athlétisme, en natation ou encore en handisport, des records nationaux sont tombés. En kickboxing, les boxeurs de l’élite ont démontré un bon niveau. Si les compétitions à l’étranger ont, pour la plupart, été reportées, de nombreuses fédérations ont pu réaliser une bonne partie des activités prévues au calendrier local. Plusieurs championnats nationaux ont pu être complétés, notamment en handisport, en kick-boxing, en triathlon, en handball ou encore en basket-ball (D2). D’autres sont en cours, comme en football ou encore en basket-ball (D1). Sur le plan international, c’était toutefois une autre paire de manches. Si vers la fin de l’année certaines compétitions à l’étranger avaient bien eu lieu, les athlètes résidants à Maurice n’ont pas pu y participer. Seuls quelques Mauriciens vivant à l’étranger ont pu disputer des compétitions continentales ou internationales, comme cela a été le cas pour les judokas Priscilla Morand et Rémi Feuillet, qui ont pu participer aux derniers Championnats d’Afrique, à Madagascar, mi-décembre. La pandémie a également causé le report des Jeux de la CJSOI, initialement prévus en 2021 à Maurice. Ces Jeux auront finalement lieu en août 2022, comme proposée par Maurice et approuvée par les membres de la Commission. En ce qu’il s’agit des déplacements à l’étranger début 2021, qui concernent particulièrement les athlètes en quête d’une place pour les prochains Jeux Olympiques de Tokyo, il y aura critères à respecter. Le lieu où se tiendra une compétition ainsi que les vols pour arriver et rentrer du pays où se tiendra un tournoi seront pris en compte dans l’octroi des permissions requises. Le ministre de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Stephan Toussaint, a toutefois précisé que même pour les sportifs, il faudra respecter le protocole mis en place par l’état.
Ces champions qui nous ont quittés
Le culturisme mauricien a perdu deux de ses champions en l’occurrence Giovanni Bru et Samuel Moothen au cours de l’année 2020. Giovanni Bru,31 ans, champion du monde junior en Grèce en 2007, a été terrassé par un malaise cardiaque le 11 mars dernier. Le Mr Mauritius a connu une belle carrière sur la scène locale, régionale et internationale. Trois mois plus tard, Samuel Moothen, 27 ans, premier vainqueur de Men Physique Mauritius en 2016, est décédé à la suite d’un accident de moto à Pointe aux Sables en juin dernier. Par ailleurs, le responsable et entraîneur de l’Académie de football du Curepipe Starlight SC, Rodney Penny, 46 ans, est mort à la suite de plusieurs complications de santé en juillet dernier. Parmanand Ramchurn, ancien arrière central du Cadets Club et de la sélection nationale, s’en est allé le 2 juin 2020.