Attention exploit ! Le Norvégien Karsten Warholm a pulvérisé le record du monde du 400 m haies en s'imposant lors de la finale des Jeux Olympiques, mardi à Tokyo.
A l'issue de son tour de piste victorieux et réalisant son exploit, Warholm a arraché son maillot de rage en hurlant.
L'exploit est en effet grand pour le Norvégien de 25 ans puisqu'en un mois et deux courses il a abaissé un record du monde vieux de 29 ans. Le 1er juillet, il avait effacé des tablettes en 46 sec 70 la marque de l'Américain Kevin Young, qui datait des JO de Barcelone en 1992 (46.78).
Warholm a même semble-t-il aspiré ses deux compères du podium puisque l'Américain Rai Benjamin (46.17) et le Brésilien Alison Dos Santos (46.72) ont aussi réussi un chrono qui aurait été synonyme de record du monde il y a un mois.
Quelques minutes auparavant l'autre finale de cette matinée avait aussi été spectaculaire.
L'Allemande Malaika Mihambo est devenue championne olympique pour la première fois de sa carrière au saut en longueur grâce à un ultime essai à 7,00 m.
Elle a devancé de trois centimètres l'Américaine Brittney Reese (6,97 m), pour son 3e podium olympique consécutif, et la Nigériane Ese Brume (6,97 m aussi, mais un 2e essai moins bon que Reese).
Cela promet pour les finales de la soirée dans un stade olympique qui sonne malheureusement tristement creux.
Revoilà en effet le duel Elaine Thomson-Herah - Shelly-Ann Fraser-Pryce. Après le victoire de la première devant la seconde sur 100 m samedi, les deux Jamaïcaines se retrouvent pour l'or du demi-tour de piste.
Les deux Jamaïcaines qui n'avaient pas montré une immense complicité après le 100 m, sont favorites mais l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou aura peut être son mot à dire.
Les regards seront aussi tournés vers les deux athlètes hyperandrogènes venues de Namibie, Beatrice Masilingi et Christine Mboma, 18 ans.
Mboma qui a explosé cette saison pour devenir la 7e meilleure performeuse de tous les temps sur 400 m, a dû se rabattre sur le demi-tour de piste car elle ne peut pas s'aligner sur sa distance de prédilection, en raison du règlement sur l'hyperandrogénie.
Duplantis seul au monde ?
Depuis 2019, les athlètes hyperandrogènes doivent en effet suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone pendant six mois consécutifs avant de pouvoir participer à une compétition internationale du 400 m au mile (1.609 m).
Parmi les autres finales au programme, la perche pourrait bien être l'un des temps forts de la semaine.
Record du monde ou pas ? Le Suédois Armand Duplantis domine tant la perche à 21 ans qu'il semble que la seule question qui se pose est de savoir s'il va être champion olympique en battant le record du monde.
D'autant que l'Américain Sam Kendricks est forfait à cause du Covid-19, et que le Français Renaud Lavillenie, sacré à Londres en 2012 et deuxième à Rio en 2016, est diminué par une récente entorse à une cheville.
Mais d'autres grands favoris ont échoué à commencer par le "Tsar" de la perche, l'Ukrainien Sergei Bubka, en 1992 puis en 1996.
Les sports collectifs "BHV" (basket, hand volley) entament leurs matches couperets, avec les quarts de finale.
La Slovénie en basket (face à l’Allemagne), la France en handball (face à Bahreïn) et la Russie en volley (face au Canada) ont assuré leur place dans le dernier carré en début de journée.
Place à Biles et l'escalade
Au gymnase ce soir, les projecteurs seront braqués sur l'Américaine Simone Biles.
Sous une pression maximale et victime d'une perte de repères dans l'espace qui a gâché ses JO de Tokyo jusque-là, la superstar américaine a décidé de remonter sur les agrès pour la finale de la poutre.
Cette finale, sur un de ses agrès de prédilection, est la dernière chance de revoir lors de ces Jeux celle qui est considérée comme la meilleure gymnaste de tous les temps.
Plus au sud de Tokyo, où la chaleur est une donnée importante dans les performances des sports extérieurs, c'est le vent qui pose problème.