Malgré le coup dur de ne pouvoir compter sur les expatriés, le conseiller technique national du hand mauricien ne revoit pas ses objectifs à la baisse. L’or chez les garçons et un podium en féminin lors des Jeux des îles demeurent ses priorités.
Où on en est-on avec la préparation pour les Jeux des îles ? On avance sereinement. Nous abordons une étape cruciale de la préparation. Le programme d’entraînement est respecté à la lettre. Les joueurs s’entraînent au rythme de trois fois par semaine. Les garçons et les filles sont très sérieux à l’entraînement. Il y a la motivation et la détermination pour réussir. Vous injectez beaucoup de sous, de votre poche, dans le handball mauricien. Qu’attendez-vous au juste en retour ? Je serais l’homme le plus heureux du monde si on parvient à atteindre nos objectifs. Je me suis engagé auprès de la Fédération et je veux aller au bout de ma mission. Donc, je m’investis à 100%. Avec le soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports et des sponsors, nous offrons le meilleur encadrement possible à nos deux sélections. D’ailleurs, ils participeront à un camp d’entraînement cette semaine à l’île de La Réunion. Concernant la préparation, il n’y a aucune excuse. Le handball mauricien ne pourra compter sur trois expatriés à qui vous avez fait appel. Vos plans sont donc chamboulés… Les expatriés auraient été d’un apport considérable. En l’absence de Jonathan Ramsamy, qui a tout récemment subi une intervention chirurgicale au genou, on comptait beaucoup sur Damien Lauret, qui est l’un des meilleurs gardiens de but du championnat réunionnais. De ce fait, nous avons déjà fait appel au portier du Curepipe Starlight. Il se peut que nous récupérions Jonathan Ramsamy d’ici juin, mais tout dépendra de l’évolution de sa blessure au genou. Du côté des filles, Anita Grapinet et Stéphania Cheik, de par leur expérience, auraient définitivement apporté leur précieuse contribution. Nous avons ainsi sollicité la Rodriguaise Liliane Perrine. Cette jeune joueuse, qui a rejoint le groupe vendredi, possède un bon potentiel. Les Fédérations ont une copie des règlements généraux en leur possession depuis 2014. Comment expliquez-vous que le handball ne soit pas au courant des règlements concernant les expatriés ? Je ne sais pas. J’ai été informé tout récemment qu’un expatrié doit détenir la nationalité du pays qu’il représente pour les Jeux des îles six mois avant l’enregistrement nominatif définitif du pays auprès du comité organisateur. J’espère, toutefois, que nos dirigeants pourront trouver une solution lors de la réunion du Comité international des Jeux (CIJ). Ne pensez-vous pas que viser l’or aux Jeux est un défi osé ? La Réunion est, certes, considérée comme favorite, mais la victoire n’est pas acquise. C’est sur le terrain que se dispute la compétition. Donc tout est possible. Nous avons de l’ambition, nous avons placé la barre haut, avec pour objectif l’or en masculin et un podium en féminin. Nous allons nous battre pour atteindre ces objectifs. Nous sommes parfaitement conscients que la compétition sera rude. Car nos adversaires ont mis le paquet dans la préparation de leurs équipes respectives. Certains pays ont sollicité l’expertise étrangère pour les aider, alors que d’autres ont envoyé leurs joueurs en préparation à l’étranger. C’est pour vous dire qu’un podium coûtera très cher en terre réunionnaise. Il y a eu des critiques lorsque vous avez accédé au poste de conseiller technique de l’Association mauricienne de handball (AMH). Les Jeux représentent-ils une occasion pour vous de clouer le bec à vos détracteurs ? Je ne suis pas revanchard, j’ai l’esprit sportif. Il y a eu beaucoup d’engagements, d’efforts et de sacrifices de la part des joueurs et du staff technique. Tout ce que j’attends, c’est que les résultats soient positifs lors des Jeux. Nous devons rester concentrés et franchir étape par étape.