Le patineur Adam Siao Him Fa, d'origine mauricienne : "J'ai ma place parmi les meilleurs"

By . DefiSports Monday 30 January 2023 Sports individuels O commentaire 0 views

À 21 ans, vous êtes désormais sur le toit de l'Europe. Que représente ce titre? 

Sur le moment, quand il y a eu les notes, je ne réalisais pas encore, et le lendemain au réveil, je me suis dit: Waouh, en fait je suis champion d'Europe!. C'est pas rien, c'est fou. Ce n'est pas tous les jours qu'il y a un champion d'Europe français, donc savoir que je fais partie des cinq Français qui ont été champions d'Europe (avec Alain Giletti, Alain Calmat, Brian Joubert et Florent Amodio, NDLR), c'est une fierté.

Après le Grand Prix de France, le titre de champion de France et maintenant celui d'Europe, vous vivez votre meilleure saison. Sentez-vous que vous progressez en tant que patineur? 

J'ai confiance (dans le fait) que maintenant j'ai ma place parmi les meilleurs patineurs au monde. Je ne suis pas le meilleur, il y a encore beaucoup de choses sur lesquelles je peux progresser: les sauts, les pirouettes, la vitesse de patinage... Vraiment sur tout. Compétition après compétition, même sans regarder le résultat ou la performance, je progresse. Même sur des contre-performances, dans le négatif, j'arrive à trouver le positif et les points sur lesquels je dois m'améliorer. Donc cette saison, effectivement, c'est la meilleure de ma carrière mais par contre, je sais que je ne suis pas encore à mon maximum.

L'absence des patineurs russes et notamment du champion en titre Mark Kondratiuk change-t-elle la valeur de ce titre? 

La compétition s'est déroulée dans ce contexte-là. J'ai fait ma performance et je pense avoir mérité ce titre. Après qu'il y ait les Russes ou pas, je fais une compétition avant tout pour moi-même et je ne contrôle pas la performance des autres. On ne sait pas ce que ça aurait pu donner. 

Que pouvez-vous espérer lors des Championnats du monde dans deux mois (20-26 mars à Saitama au Japon)?  

 Tout d'abord, faire mieux que ce que j'ai fait pendant cette compétition. Certes, j'ai gagné mais ce n'était pas parfait. Après, l'objectif c'est de viser un podium. Donc pendant ces deux mois, je vais me préparer de manière à viser cet objectif. Mais avant tout, c'est une compétition contre moi-même avant d'être une compétition contre les autres. Ce que je trouve beau avec ce sport, c'est qu'il n'y a pas de limite, on peut toujours progresser dans tous les aspects. Pour ma part, j'aimerais être un patineur complet. Il y a des patineurs, et c'était mon cas avant, qui privilégient la technique à l'artistique ou inversement. Mais maintenant que j'ai pas mal grandi, que j'ai pris en maturité, j'aimerais vraiment être un patineur complet, aussi bon techniquement qu'artistiquement.

Comment définiriez-vous votre style de patineur? 

Je dirais que j'ai un patinage assez moderne et que je veux transmettre ce que je ressens à travers mon patinage aux spectateurs et aux juges. Et surtout, je veux montrer que j'aime patiner, que c'est vraiment une passion.

Jusqu'où pouvez-vous aller en vue des JO-2026?  

 L'objectif, c'est la médaille. Pour le moment, je travaille de manière à ce que d'ici 2026, je sois prêt pour aller chercher cette médaille. Les championnats d'Europe, ça a été une étape et je dois continuer dans cette direction. Je pense qu'il va falloir ajouter des quadruples sauts dans le programme. Trois, c'est un peu juste pour envisager une médaille. Je ne pense pas en rajouter un quatrième d'ici les championnats du monde mais je travaille de manière à ce que puisse en rajouter un au fur et à mesure.

 

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