L'équipe néerlandaise Lotto NL a annoncé mercredi son retrait du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), en raison d'un désaccord portant sur les contrôles liés aux corticoïdes.
La formation néerlandaise, héritière de la défunte Rabobank dont plusieurs coureurs ont ensuite avoué avoir eu recours au dopage dans les années 2000, a mis en cause les contrôles de cortisolémie pratiqués par le MPCC.
"Rien ne justifie d'accéder à la demande de l'équipe Lotto NL de ne plus procéder aux tests de cortisolémie lors des prochaines épreuves", a répliqué le MPCC en se référant à la position adoptée par les membres de son conseil d'administration, lundi à Lyon.
L'équipe Lotto NL a retiré l'un de ses coureurs, le Néo-Zélandais George Bennett, du récent Giro, juste avant la première étape, à cause d'un taux de cortisol trop bas. Le cas s'était déjà produit auparavant, à la Vuelta 2013, pour un autre élément de l'équipe néerlandaise.
Une cortisolémie effondrée, synonyme d'insuffisance surrénale, est généralement due à l'utilisation d'un médicament de type corticoïde.
Le MPCC, dont les adhérents l'ont rejoint sur la base du volontariat, entend se situer à la pointe de l'antidopage. Il a établi des règles plus sévères que celles du Code mondial antidopage sur l'usage des corticoïdes.
"Un niveau bas de cortisol n'est pas toujours le résultat d'un abus de substances" (médicamenteuses), a argumenté la formation néerlandaise dirigée par Richard Plugge en soutenant que les contrôles n'étaient pas fiables à 100%.
"Nous en sommes à quelque 1300 contrôles depuis la création du MPCC, a déclaré à l'AFP le président du Mouvement, le Français Roger Legeay. Les 35 médecins membres du MPCC ont même demandé cette année davantage de contrôles. En cas de cortisolémie anormalement basse, il y a un risque pour la santé".
"Quant au problème des horaires, il ne se pose pas: les contrôles sont pratiqués le matin, au moment où le niveau de cortisol est le plus haut", a expliqué Roger Legeay en insistant: "Les règles du MPCC sont les mêmes depuis sa création en 2007, elles ne sont pas à choisir à la carte".
Lors de sa réunion de Lyon, le MPCC a acté le départ d'une autre formation de première division, l'équipe italienne Lampre, qui n'a pas respecté l'une de ses règles interdisant pendant deux ans l'engagement d'un coureur suspendu plus de mois pour dopage (Ulissi).