L’expert international sud-africain Andrew Smith a pour mission d’aider dans la préparation finale des cyclistes en vue des Jeux des îles de l’océan Indien. Pour lui, il n’y a pas de secret : il faut travailler dur et mériter sa place dans la sélection. Pour cela, il met les présélectionnés à rude épreuve.
Cela fait trois semaines depuis que vous avez pris les présélectionnés en cyclisme sous votre aile. Comment cela se passe ?
Ça roule vite, très vite. On aborde une phase cruciale de la préparation. Les entraînements se sont intensifiés, les coureurs s’entraînent 17 à 20 heures par semaine. Ils ont commencé à entrer dans le rythme. Je suis plus ou moins satisfait des efforts fournis par les coureurs. Ils sont appliqués. Cela nous permet de suivre à la lettre le programme d’entraînement, d’autant qu’il y a du travail qui nous attend.
Un mois et demi sera-t-il suffisant pour finir le boulot ?
Le point positif est que les choses évoluent dans la bonne direction. Nous devons travailler davantage sur les aspects technique, tactique, physique et mental. Le coureur doit être au point le jour J, en vue de disputer la compétition sereinement.
L’objectif d’être sur la plus haute marche du podium à La Réunion est-il réalisable ?
Je suis ici pour apporter mon expertise et je travaille en amont avec les techniciens locaux pour assurer une préparation adéquate pour les coureurs. La compétition sera rude car chaque pays alignera la meilleure équipe possible. Je connais assez bien le niveau des Seychelles et j’ai appris que la plupart des coureurs de La Réunion peaufinent leur préparation en France. C’est la preuve, si besoin est, que nos adversaires ne dorment pas sur leurs lauriers. Nos gars s’entraînent, participent à des courses locales. Mais, il est impératif qu’ils aient des frottements de haut niveau pour progresser. C’est en se mesurant aux plus forts que le cyclisme mauricien haussera son niveau.
Quel est votre constat du niveau du cyclisme local ?
Il y a des coureurs qui ont un énorme potentiel pour briller au plus haut niveau. Pour cela, il leur faut un bon encadrement et des frottements internatonaux réguliers, afin qu’ils puissent progresser et développer leur potentiel.
La sélection devra être finalisée d’ici le 30 juin. Avez-vous déjà une idée de la composition de l’équipe de Maurice?
Bien sûr ! Les cinq meilleurs coureurs seront retenus pour défendre le quadricolore en terre réunionnaise. Nous serons très stricts pour l’exercice de sélection. Nous allons évaluer chaque coureur par rapport à sa marge de progression à travers les chronos réalisés lors des séances d’entraînements et des compétitions dans lesquelles ils seront engagés. Les cyclistes doivent prouver qu’ils méritent leur place au sein de l’équipe, surtout que nous ne partons pas à l’île sœur pour faire de la figuration, mais pour ramener des résultats. Faire partie d’une sélection relève d’une grande responsabilité et les sélectionnés doivent pouvoir l’assumer pleinement.
On se plaint que votre méthode d’entraînement soit assez rude…
Ma mission est de constituer une équipe solide, digne de la sélection nationale. C’est grâce à un travail rigoureux que nous pourrons obtenir les résultats escomptés. Chaque technicien a sa méthode de travail et moi j’ai la mienne. Les maîtres mots sont discipline, rigueur et régularité. Soit on s’adapte à mes règles, soit on se casse.