Judo : Marie-Michèle St Louis Durhonne : « Les judokas manquent d’agressivité »

By Naushad Korimdun Dimanche 12 Juillet 2015 Sports de combat , Sports individuels , O commentaire 0 views
À 46 ans, l’ex-judokate Marie Michèle St Louis Durhonne se la coule douce auprès de son époux Ricardo, un ancien maître de Judo et de sa fille Tracy, une adepte de la discipline. Toutefois, cette passionnée des sports de combat suit de près l’évolution du Judo, un art martial qui fait partie d’elle. Racontez-nous vos diverses participations aux JIOI… D’abord étant donné que j’étais costaud et toujours en bonne santé, j’aimais me battre à l’école et c’est moi qui gagnais toujours (rires). C’est au milieu des années 80 que j’ai commencé à m’entraîner en vue des compétitions. Maintenant pour en venir aux Jioi, en 1990 à Madasgar, j’ ai eu des difficultés face aux malgaches, autant agiles que coriaces. J’ai pu m’en sortir avec une médailles de bronze. Trois ans plus tard, j’ai décroché l’or dans ma catégorie aux termes d’une rencontre époustouflante. J’y ai pris goût, en 98 puis 2003, j’ai pu monter sur la plus haute marche du podium. En 25 ans qu’est qui a changé dans cette discipline? Tout sport qui se pratique au niveau de la compétition est dur et ‘very demanding’. Ce qui a changé ce sont plutôt les facilités, la reconnaissance et les aides financières. Je crois que de nos jours les judokas, comme les autres sportifs d’ailleurs, sont mieux encadrés. Ils bénéficient des facilités comme les équipements, le transport, la nourriture et les vitamines. De plus pour des médailles remportées lors des compétitions internationales, ils reçoivent de l’argent, ce qui est très encourageants et c’est bien pour l’avenir des sports Comment vous évaluez l’équipe mauricienne des judokas et quelles sont ses chances de finir en tête de liste? Généralement, il y a un ‘pattern’ pour chaque discipline, et en judo ce sont les Réunionnais qui sont les meilleurs, car ils intègrent les meilleurs combattants français au sein de leur équipe. Mais Maurice les a battus en 1998 et 2003. Pour revenir à vos questions, l’équipe mauricienne possède un bon niveau, mais pèche par manque d’agressivité et des fois de combativité tout court. Mais je note en Anabelle Laprovidence, une judoka de haut niveau, appliquée et tenace. Ce qu’il faut à tout sportif de haut niveau, c’est une mentalité de gagneur, une force psychologique et un mental de fer. Cependant, je suis sûre et certaine que les entraîneurs feront en sorte qu’on ait une sélection homogène, capable et parer à toute éventualité.

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