Tour d'Italie 2016: du niveau de la mer aux Pays-Bas aux plus hauts sommets alpins

Mardi 06 Octobre 2015 Cyclisme , Sports individuels , O commentaire 0 views
Le Giro 2016 débutera en mai prochain au niveau de la mer, dans les bien-nommés Pays-Bas, pour se dénouer sur les plus hauts sommets, à la frontière franco-italienne, avant l'arrivée à Turin. [dropcap]L[/dropcap]e parcours de 3383 kilomètres, présenté lundi à l'Expo de Milan en présence de coureurs de premier plan (Nibali, Contador, Sagan, Valverde, Gilbert, Kittel), prévoit une conclusion à la hauteur. Les deux dernières étapes de montagne franchissent des cols au-delà de 2700 mètres, l'Agnel pour rejoindre la station française de Risoul, la Bonette pour aller à Sant'Anna di Vinadio à la veille de l'arrivée (29 mai, Turin). Si la météo permet d'emprunter ces routes parmi les plus hautes d'Europe, les grimpeurs sont grandement avantagés par le final. D'autant qu'un des trois contre-la-montre au programme doit se jouer auparavant, à une semaine de Turin, sur les pentes de l'Alpe di Siusi (10,8 km). La veille, une autre grande étape de montagne est prévue dans les Dolomites. Les quatre cols mythiques (Pordoi, Sella, Gardena, Campolongo) qui enserrent le coeur du massif, puis le Giau et le Valparola sont au programme pour rejoindre Corvara.

Des terrains variés

Le départ d'Apeldoorn, où le Giro commencera le 6 mai par un contre-la-montre de 9,8 kilomètres, sera alors lointain. Tout comme le transfert aérien pour quitter le sol néerlandais -troisième grand départ des Pays-Bas dans l'histoire de la course rose- et rallier la Calabre, au sud de la péninsule. La remontée dans la botte évite d'autres transferts d'importance. Elle s'attarde en Toscane (9e étape) pour un contre-la-montre éprouvant, sans partie plane, de 40,4 kilomètres dans les vignobles du Chianti, trois jours après une arrivée dans les Abruzzes propice à déterminer une première hiérarchie. Vincenzo Nibali, qui a inscrit le Giro à son palmarès voici deux ans, a tout lieu de se réjouir de la variété du programme. Le champion d'Italie, vainqueur dimanche du Tour de Lombardie, dispose de terrains variés pour faire la différence s'il veut succéder à l'Espagnol Alberto Contador, lequel devrait faire l'impasse sur le deuxième grand tour de la saison, par ordre d'importance. Nibali a signalé en priorité deux journées décisives, l'étape des Dolomites et le "chrono" en côte de l'Alpe di Siusi, avant l'ultime semaine. Contador, pour sa part, a insisté sur l'importance d'être constant au long des trois semaines, tant dans les contre-la-montre qu'en montagne, même s'il a aussi évoqué l'Agnel avant l'arrivée à Risoul: "A cette altitude, il peut faire très froid fin mai." RCS, la société organisatrice, a énuméré les chiffres: trois contre-la-montre individuels, sept étapes favorables aux sprinteurs, sept de moyenne montagne et quatre de haute altitude, un dénivelé total de 42.200 mètres. Le Giro, qui part pour la douzième fois de l'étranger (la quatrième fois depuis 2010), reste fidèle à sa tradition récente, en proposant un parcours montagneux mais à dimension humaine pour sa 99e édition. Même si elle vise les hauteurs les plus élevées.

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