Il ne s’est pas laissé marcher sur les pieds. Et encore moins intimider par les autres pugilistes présents lors de la 5e édition des Jeux de la Jeunesse du Commonwealth, qui se sont tenus aux Îles Samoa en septembre dernier.
[dropcap]L[/dropcap]ors de cette compétition, Christopher Albert en est sorti avec les honneurs, et une médaille de bronze autour du cou pour les moins de 75 kilos. Il s’est impliqué depuis cinq ans dans cette discipline, et il n’est qu’au tout début d’une carrière des plus prometteuses.
Alors que certains jeunes sont encore à chercher leur voie, Christopher Albert a la sienne déjà toute tracée. Pour lui, rien n’aurait pu l’empêcher de devenir un boxeur. C’est sa vie, son oxygène même. « J’ai été tout simplement attiré par ce sport de combat. Indiren Ramsamy m’a encouragé de persévérer tout en disant que je peux arriver loin », déclare d’emblée notre interlocuteur.
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Malgré les difficultés rencontrées au début de sa carrière, Christopher Albert n’a jamais baissé les bras. « Pendant les trois premières années, c’était très dur de s’imposer. Je montais pour la première fois sur le ring et je ne connaissais pas encore le rouage derrière cette discipline. À présent, tout va pour le mieux », ajoute-t-il en esquissant un sourire. Après un passage au sein du club de Mangalkhan et un autre au régional de Vacoas, il commence à se faire connaître, et tape dans l’œil des responsables de l’AMB. Et à 15 ans, il intègre la sélection nationale.
Pour lui, le mot « abandonner » ne figure pas dans son dictionnaire. « Parfois, on me conseille de me méfier de mon adversaire, qu’il est fort et agile. Mais, quant on s’entraîne, c’est toujours dans le but de s’imposer. Il ne faut pas avoir peur. La victoire ne peut qu’en être plus belle. Il faut juste se donner à fond. »
Pour sa deuxième participation à une compétition internationale, le jeune pugiliste n’en garde que de très bons souvenirs. « L’année dernière, j’ai pris part aux Jeux d’Afrique junior. Le niveau est très élevé. Je pense que leurs méthodes d’entraînements sont encore plus strictes que les nôtres. Et, ils ont la chance d’avoir plus de frottements que nous. Mais c’est une expérience que j’aimerais renouveler assez fréquemment. »
À présent, Christopher Albert compte donner le meilleur de lui-même, surtout en mémoire de sa mère. « Je veux qu’elle soit fière de moi, là où elle est. Je veux devenir le plus grand champion de boxe à Maurice. » Certes, le chemin pour y arriver est encore long, mais du haut de ses 18 ans, il a encore de nombreuses années qui se dressent devant lui pour atteindre cet objectif.