Elle est de celles qui ne baissent jamais les bras. Qu’importe la difficulté de l’épreuve, elle sait que la douleur ne sera que de courte durée. Entre passion et sacrifices, la petite nageuse sait qu’au final, elle réussira à atteindre les plus hauts sommets dans sa discipline de prédilection.
[dropcap]A[/dropcap]urélie Tang Yan se donne toujours à 200 % pour réussir. Et déjà, aux Championnats d’Afrique juniors, elle a obtenu la médaille de bronze avec l’équipe du relais 4x100m nage libre.
Le bruit des « splashs » résonne dans la piscine de Souvenir de Calebasses. Dressée sur le plot, une jeune fille prend son départ. Au coup de sifflet, elle s’élance et fonce vers l’autre extrémité de la piscine. On sent dans ses mouvements qu’elle défie le chrono.
« Cela fait neuf ans depuis que je pratique ce sport. » Elle confie que c’est à l’âge de cinq ans que ses parents l’ont inscrite à la natation. « Et me voyant progresser, j’ai décidé de poursuivre cette aventure. » Il faut dire que le sport est ancré dans sa famille. Ils ont tous eu une histoire avec différents sports. « Mon grand-père était un champion d’haltérophilie. Et je pense qu’il a transmis cette passion pour le sport à mon père. Lui, il s’est tourné vers le vélo. Et moi, c’est pour la natation que mon cœur bat », ajoute-t-elle en souriant.
Relatant ses débuts, Aurélie avoue que la partie était loin d’être gagnée. « Mes entraîneurs m’ont, dès le départ, mise dans un groupe qui s’entraînait en vue des compétitions nationales. » Et c’est en nageant avec les plus expérimentés que la jeune fille s’est perfectionnée. « Depuis mon jeune âge, j’ai pu avoir des frottements avec des nageurs étrangers lors des différentes compétitions, aussi bien à Maurice que dans d’autres pays. Grâce à la natation, je suis partie à La Réunion, en Ouganda, aux Seychelles, en Angola et dernièrement en Egypte. »
Et, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Je veux devenir encore meilleure. Réaliser des records et avoir la chance de voyager pour découvrir d’autres méthodes de perfectionnement. » Aurélie souligne que la natation est une discipline qui requiert des sacrifices. « Je m’entraîne cinq ou six fois par semaine à la piscine de Calebasses. Il faut aussi savoir jongler entre les études et sa discipline. Par moment, il est vrai que je ressens de la fatigue. Mais, je sais qu’il faut que je continue à persévérer, surtout si je veux arriver au plus haut niveau. » Et pour décompresser un peu, la jeune nageuse s’adonne à la course à pied, tout en n’oubliant pas de se rendre aux offices à l’église. « J’essaie aussi de passer du temps avec ma famille de même qu’avec mes amis. »
Et le fruit de ses sacrifices s’est vu lors des Championnats d’Afrique juniors, où avec toute l’équipe de natation, elle a réussi à goûter au bronze au relais.