Elle ne laisse pas insensible. Mais derrière son doux visage se cache une boxeuse déterminée à gravir les échelons. La semaine dernière, Ketty Rousseau s’est illustrée lors d’une compétition internationale à La Réunion.
[dropcap]S[/dropcap]ur le ring, elle ne fait pas de cadeau à ses adversaires. Ketty Rousseau est une jeune femme qui vit sa passion pour les sports de combat à fond.
Elle est l’aînée du couple Klébert et Maryline, avec cinq autres gosses. Cette Flacquoise de naissance a fait ses études primaires à la Sir Emile Seriès Government School avant de se joindre au Modern College. « À l’école, sans être la plus grande, j’étais parmi les plus fortes et vivaces, souvent bagarreuse, mais conciliante à la fin », se souvient-elle.
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Mariée à l’ancien président de la Fédération mauricienne de kick-boxing, Jérémie Rousseau, et mère d’une fille qui se prénomme Léonie, la jeune femme s’est adonnée à plusieurs sports.
« J’ai pratiqué l’athlétisme, plus précisément le triple saut et le saut en longueur, avant d’intégrer le giron du kick-boxing. Maintenant, je m’adonne à la boxe anglaise », raconte-t-elle.
Ketty Rousseau était une redoutable tireuse à l’époque où elle pratiquait le kick-boxing. Outre ses trois titres de championne de Maurice, elle s’était illustrée sur la scène régionale, continentale et internationale. Lors de la Coupe du monde 2013, elle a empoché la médaille de bronze. Elle se rappelle toujours de l’adversaire la plus coriace qu’elle a rencontrée, une militaire en Afrique du Sud. Tout de même, elle est parvenue à la mettre k.-o.
Il y avait des circonstances, toutefois, qui ont fait qu’elle a pris ses distances avec le kick-boxing. « C’était dur de prendre une telle décision, mais je n’en pouvais plus des injustices », lâche-t-elle.
Pas question d’arrêter le sport. Ainsi, elle se tourne vers la boxe anglaise. Elle est prise en charge par le tandem Gervais Armoogum-Haydar Phutully. La transition se passe bien. Ketty Rousseau s’intègre au sein de la famille de la boxe sans problème. Elle va vite grimper les échelons au terme des efforts consentis pour se faire une place au sein de la sélection nationale.
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La maman de Leonie évolue désormais sous la férule du Directeur technique national (DTN), le Cubain Roberto. Lors d’une compétition internationale à La Réunion, la semaine dernière, Ketty Rousseau a décroché la médaille d’or. Désormais, elle a les yeux rivés sur les jeux Olympiques 2016 au Brésil.
« Je vise une qualification pour l’un des plus grands rendez-vous sportifs planétaires. J’y crois. Je m’applique à l’entraînement afin d’atteindre mon objectif », déclare cette habitante de Curepipe.
Si celle qui a vécu sept ans en Australie ne s’intéresse pas directement à la politique, par contre, elle suit de près l’évolution économique du pays et surtout l’émancipation de la femme. « Le coût de la vie est très élevé à Maurice. Le point positif est que la femme mauricienne s’affirme de plus en plus », confie cette jeune femme qui travaille à son propre compte, notamment dans la distribution des équipements sportifs.