
L’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) a, dans une correspondance datée du 21 décembre, sommé la Fédération Mauricienne de Judo (FMJ) de ne pas effectuer de changement à la tête de son comité directeur jusqu’à l a fin des Jeux Olympiques de Rio de 2016.
[dropcap]L[/dropcap]e conflit qui fait rage entre le président de la FMJ, Josian Valère, et certains de ses membre a pris des proportions internationales. Le président de l’ACNOA et de l’Union Africaine de Judo (UAJ), l’intendant Général Lassana Palenfo a sommé, Philippe Hao Thyn Voon, président du Comité Olympique Mauricien (COM) et 3e vice-président de l’ACNOA, de transmettre une sévère mise en garde à la FMJ suite aux correspondances reçues de l’île Maurice.
« To remedy the unhealthy situation that is currently prevailing in the Mauritius Judo Federation with reference to the various correspondences that were exchanged within your federation and copied to all interested parties. I have also been directed by General Palenfo to inform you and your committee that no changes in the Presidency of the Mauritius Judo Federation will be accepted by the African Judo Union until the end of the Summer Olympic Games to be held in RIO in 2016; failing which, the African Judo Union reserves the right to take appropriate action against the Mauritius Judo Federation », peut-on y lire.
Si certains y voient une tentative de sauver les meubles pour l’actuel président Josian Valère qui est préssenti le poste de directeur de la communication et marketing de l’UAJ, Philippe Hao Thyn Voon nous a, pour sa part, affirmé que : « Cette directive n’émane pas de moi. Je n’ai fait que suivre les instructions reçues du général Palenfo ». L’ACNOA et l’UAJ pourraient même envisager une suspension de la FMJ en cas de refus d’obtempérer.
Pour rappel, Josian Valère avait fait une sortie en règle contre l’entraîneur fédéral Joseph Mounawah, ce qui a provoqué la colère de certains de ses membres. La hache de guerre a été déterrée, et le comité directeur est maintenant scindé en deux. Les deux parties concernées veulent à présent renverser leurs opposants en usant de tous les moyens.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden nous a dit être au courant de la situation, qu’il suit de très près. Il déclare avoir aussi pris connaissance de la lettre de l’ACNOA, vu qu’il a été mis en copie. « J’ai déjà fixé des rendez-vous avec les parties concernées. Je les rencontrerai d’ici mardi. On tentera de trouver un terrain d’entente pour que tout soit régler à l’amiable. C’est urgent car ce cas est remonté jusqu’aux instances internationaux. Mon ministère et moi-même ferons tout pour que nos judokas et judokates ne soient pas pénalisés », nous a dit le ministre des Sports.
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