Sa hardiesse et sa dextérité lui ont permis d’obtenir un ticket pour le Championnat du monde des moins de 16 ans. Lui, Ronan Ragavoodoo, est un fin escrimeur. Agé de 14 ans, il espère défendre au mieux les couleurs de l’île.
[dropcap]U[/dropcap]n après-midi comme tous les autres au dojo de Beau-Bassin. Une vingtaine de jeunes escrimeurs sont attentifs aux instructions de Kevin Mooken, le maître d’armes. Parmi, le jeune Ronan Ragavoodoo, adepte de l’escrime depuis une année. Il s’est essayé à plusieurs sports, sans succès, avant de jeter son dévolu sur ce sport d’arme. « Il pratique le sport depuis l’âge de cinq ans. Il a aussi fait la natation, le foot et le ‘kick-boxing’ », raconte son père Rony.
Le papa est tombé des nues quand Ronan, qui venait d’avoir 13 ans, lui confie qu’il veut pratiquer l’escrime. Le moment de surprise passée, l’adolescent confesse à son père qu’il a pris tous les renseignements sur cette discipline. Et qu’il rêve à présent de s’y adonner. Après avoir contacté Aarti Guljarani-Desscann, la présidente de la Fédération d’Escrime de Maurice, Ronan Ragavoodoo se laisse embarquer dans ce monde féerique où la manipulation de l’épée est un art.
Le père du jeune escrimeur a été étonné de voir le professionnalisme et l’attention avec lesquels le maître d’armes s’occupe de tous ces jeunes adeptes. « C’est un sport de combat et c’est dangereux, surtout qu’il faut manier une épée ou des sabres. Mais l’entraîneur est toujours aux aguets. »
Quant à Ronan, jour après jour, son amour pour l’escrime grandit. Il va même jusqu’à surfer sur le net à la recherche de tout ce qui peut l’aider à aller le plus loin possible dans ce sport. « Souvent, je lui ai demandé ce qui l’intéresse le plus dans cette discipline. Il me répond que c’est comme jouer aux échecs. Il faut savoir se servir de sa tête et disposer d’une bonne condition physique. Et puis, c’est un sport très noble », explique Rony. Et d’ajouter : « Cette discipline aide aussi à tisser un lien très étroit entre les escrimeurs. La camaraderie et la confrérie sont les atouts de ce sport. Les jeunes respectent leurs adversaires. »
À présent, le jeune champion a le regard rivé sur les Championnats du monde des moins de 16 ans, qui se tiendront en France. « En avril prochain, il représentera l’île. La Fédération Internationale encourt toutes les dépenses. On espère que son entraîneur aura, lui aussi, l’occasion de venir le coacher en France. Nous sommes à la recherche de sponsors qui pourront nous aider. »
Ronan Ragavoodoo : un nom à retenir pour les années à venir.