Elle est née avec une paire de gants en main. Âgée de 16 ans, Anaëlle Coret va participer à sa première compétition internationale de kick-boxing en septembre prochain. Elle défendra les couleurs de l’île lors des Mondiaux juniors d’Irlande. Cette jeune fille, qui peut paraître fragile, a un caractère bien trempé.
[dropcap]L[/dropcap]e kick-boxing lui livre jour après jour un peu plus ses secrets. À l’âge de sept ans, la petite Anaëlle décide de suivre les traces de son père. « Je le suivais lors de ses entraînements au Forum. » Entre cette discipline et elle, cela a été tout simplement le coup de foudre. Mais, elle lui a tourné le dos pendant cinq ans. « Je n’étais plus motivée à aller pratiquer le kick. Il n’y avait pas de jeunes filles et surtout le manque de compétition a fait que j’ai pris mes distances. »
Toutefois, l’appel du kick s’est fait de nouveau ressentir. Et à 12 ans, la jeune Curepipienne est de nouveau revenue sur le devant de la scène. Elle s’engage alors à suivre les entraînements de Clifford Hossenee à Eau-Coulée. « Cela fait déjà quatre ans que je suis les conseils de mon entraîneur. En 2015, j’ai obtenu trois titres, un en ‘low kick’, un en ‘k1’ et un en ‘muay thai’ », ajoute-t-elle en souriant.
La jeune étudiante en Form 5 souligne, néanmoins, que le sacrifice est énorme derrière chaque titre récolté. Entre les études et les entraînements, Anaëlle ne voit plus le temps passer. « Je m’entraîne trois fois par semaine avec Clifford Hossenee et trois autres avec l’entraîneur national, Judex Jeannot, à Roches-Brunes. Quand je sors de ces entraînements, il m’arrive de rentrer chez moi vers les 22 heures. Pas le temps de chômer. Il faut préparer les cours pour l’école. Franchement, ce n’est guère facile », confie cette étudiante du collège Unity.
Toutefois, elle n’est pas du genre à baisser les bras. Encadrée par ses parents qui sont omniprésents dans sa vie de sportive, elle avance d’un pas décidé dans cette discipline. « Je veux remporter le maximum de combats cette année. Et j’espère aussi faire bonne figure lors des Mondiaux juniors en Irlande. Je veux devenir une athlète de haut niveau et percer dans le monde du kick. Il n’y a pas beaucoup de filles qui le pratiquent, et je veux démontrer que nous, les filles, nous sommes aussi courageuses que les garçons. »
La jeune Anaëlle sait que le chemin vers la gloire est encore très long, mais déterminée comme elle est, elle pourra bientôt écrire son nom dans les annales du kick mauricien.