[Diaporama] Stéphan Beeharry – Vishal Sawaram: le duo éternel

Lundi 22 Février 2016 Sports individuels O commentaire 0 views
Ils jouent ensemble depuis plus de douze ans. Stéphan Beeharry et Vishal Sawaram ont fait les beaux jours du badminton mauricien. Portrait de ces deux légendes qui continuent d’impressionner plus d’un sur les courts. Vishal Sawaram a 38 ans et Stéphan Beeharry en a 40. Toutefois, ce n’est pas l’âge qui les empêchera de poursuivre leur passion pour le badminton. Amoureux de ce sport, ils ont récemment participé à l’International de Rose-Hill, où ils ont battu la paire Khabir Teeluck et Alexandre Bongoût le 12 février dernier, avant de chuter face aux spécialistes sud-africains du double hommes, Andries Malan et Willem Viljoen. Ils n’ont toutefois pas démérité, perdant le match 21-15 et 21-16. Vishal Sawaram était très jeune quand il a connu Stéphan Beeharry. Il se souvient qu’il avait 13 ans quand il a vu son futur binôme pour la première fois. « C’était au collège Régis Chaperon, où on s’entraînait. Il n’y avait pas de centre de badminton à Rose-Hill à l’époque. Ensemble, nous avons rejoint la sélection junior, sous la houlette de l’ancien Directeur technique national Venu Gopal. On a joué ensemble quelques fois depuis 2001, mais c’est en 2004 que nous avons vraiment été associés régulièrement », précise Vishal Sawaram. Pour lui, les qualités de son ami Stéphan Beeharry étaient évidentes. Unis par le sport, Vishal et Stéphan sont vite devenus plus que des amis. « La plus grande qualité de Stéphan est sa discipline. À l’époque, on prenait le bus pour aller s’entraîner à Réduit le matin, et il était toujours là, prêt à se donner à fond. Quand il joue un match, il s’investit à 200 %. Il n’a jamais joué pour voyager, mais bien pour l’amour de ce sport. Pour moi, il est également le meilleur joueur de badminton que Maurice ait connu. Stéphan Beeharry a tout gagné, que ce soit en simple, en double hommes ou en double mixte, et peu importe avec qui il était associé. Il a toujours été le maillon fort », explique fièrement Vishal Sawaram. Quand Stéphan Beeharry parle de Vishal Sawaram, on comprend vite que c’est une relation qui va au-delà du badminton. « Il y a une certaine complicité et une fraternité qui se sont formées entre Vishal et moi. Nous sommes comme des membres d’une famille. Quand il y a un événement chez moi, il est invité et vice-versa. Il n’est pas quelqu’un qui parlera dans votre dos. Vishal est une personne très honnête et qui a beaucoup de qualités. Sur le court, c’est un battant et un très bon joueur et quelqu’un sur qui on peut compter », déclare Stéphan Beeharry. Ensemble, le duo a fait trembler ses adversaires. Toutefois, pour eux, deux moments resteront particulièrement gravés dans leur mémoire. D’abord, lors des qualifications pour la Thomas Cup en 2004, ils se sont retrouvés face à une paire nigériane qui était invaincue. Vishal Sawaram et Stéphan Beeharry sont parvenus à se défaire de leurs adversaires en deux sets. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"75387","attributes":{"class":"media-image aligncenter wp-image-12050 size-full","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"660","height":"330","alt":"230216-bad2"}}]] Médaille d’or en 2011 Ensuite, la finale du tournoi par équipes aux Jeux des îles de l’océan Indien de 2011 est également un match dont ils se souviendront toujours. Après avoir battu La Réunion en demi-finale, le duo mauricien s’est retrouvé contre les Seychelles en finale. Alors que le score était 2-2, la manche décisive allait être le match en double hommes. Vishal Sawaram savait qu’il fallait gagner ce match pour remporter la médaille d’or. « Nous avons gagné le premier set. Toutefois, avec la pression et le fait que je pensais tellement à la victoire, je me suis senti incapable de jouer le deuxième set. Je l’ai dit à Stéphan et il m’a répondu ‘korek’, alors que quelqu’un d’autre aurait pu se mettre en colère. C’est le genre de personne qu’est Stéphan Beeharry, quelqu’un d’exceptionnel qui sait toujours garder son calme et apporter son soutien. Dans le troisième set, je lui ai dit que j’allais mieux et ensemble nous avons remporté le match et contribué à la médaille d’or mauricienne », souligne Vishal Sawaram. La technique et la condition physique ne suffisent pas pour briller en double. L’entente est primordiale, souligne Stéphan Beeharry. « Sans une certaine complicité, une paire ne fonctionnera pas. Il faut se dire qu’on joue également pour son partenaire et les deux doivent se donner à fond. Le jeu en double se base aussi sur la confiance. Parfois, on n’a même pas besoin de se parler en plein match, mais chacun sait ce qu’il doit faire. Cette complicité ne s’apprend pas, mais elle est essentielle. Je souhaite que les jeunes d’aujourd’hui aient cette même entente que Vishal et moi avons car sans cela, une paire ne fonctionne pas », avance cette légende vivante du badminton mauricien. Aujourd’hui, Stéphan Beeharry est marié à Teerhan et a un fils de six ans, Sharyn. Avec son épouse Mira, Vishal Sawaram a deux filles, Divyana (quatre ans) et Naavya (un an et demi). Avec leurs obligations familiales et professionnelles, ils ne peuvent plus s’adonner à leur passion aussi souvent qu’auparavant. Toutefois, pas question d’abandonner ce sport qu’ils aiment tant, explique Stéphan Beeharry. « Nous avons participé à l’International de Rose-Hill après une longue absence, sans nous entraîner un seul jour. Notre dernière compétition était les Internationaux de Maurice l’année dernière. Toutefois, Vishal et moi continuerons à jouer en double. Prochainement, nous avons le Republic Open. Nous verrons quelles sont les autres compétitions auxquelles nous pouvons nous inscrire car nous aimons jouer ensemble », conclut Stéphan Beeharry.

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