Star d’Hier: Antonio Félicité - La fierté rodriguaise

Lundi 07 Mars 2016 Sports de combat , Sports individuels , O commentaire 0 views
Actuel entraîneur de la sélection rodriguaise de judo, Antonio Félicité a fait honneur au quadricolore mauricien en maintes occasions. Il a été notre premier médaillé d’or aux Championnats du Commonwealth et il a enlevé cinq titres aux Jeux des îles de l’océan Indien. [dropcap]C[/dropcap]e natif de Montagne-Cabris, à Rodrigues, a pratiqué plusieurs sports, dont le football et la boxe, jusqu’au jour où, à 15 ans, son frère, adepte de judo, le pousse à s’essayer à cette discipline. Antonio Félicité y prend goût et une année après, soit en 1991, il remporte sa première compétition. Il devient le champion de Maurice des moins de 95 kg en 1992. S’ensuivent les Jeux des îles de 1993 aux Seychelles, où il remporte sa première médaille d’or. Lors des deux éditions suivantes en 1998 à La Réunion et 2003 à Maurice, il réalise le doublé en enlevant la palme en moins de 100 kg et dans la catégorie Open. L’une des plus belles performances de ce judoka exceptionnel est sa victoire aux dépens du Sud-Africain Justin Goosen, en finale des moins de 95 kg lors des Championnats du Commonwealth de 1996, qui se sont déroulés à Maurice. Il compte aussi quatre médailles de bronze aux Championnats d’Afrique, une aux Jeux d’Afrique et deux autres lors des Championnats du Commonwealth. Un de ses souvenirs les plus mémorables est sa participation aux jeux Olympiques d’été à Atlanta, aux États-Unis  en 1996. « J’ai été le premier judoka mauricien à terminer dans les dix premiers », nous dit-il fièrement. Il a, en effet, passé deux tours et s’est classé neuvième en moins de 95kg. Antonio Félicité a fréquenté l’école primaire de Petit-Gabriel avant d’arrêter après la sixième. Il a débuté dans le monde du travail très tôt en étant fermier dans les champs de ses parents, mais il a tout abandonné pour se consacrer au judo depuis l’âge de 16 ans. Il est venu à Maurice pour être mieux encadré en 1991 et il habitait dans une famille d’accueil à Tranquebar jusqu’en 2000, quand il a regagné Rodrigues pour prendre de l’emploi en tant qu’agent de sécurité. Il décroche un poste d’« Adviser Coach » au ministère de la Jeunesse et des Sports en 2002. Il a alors travaillé pendant deux mois à Maurice avant de regagner Rodrigues pour s’occuper de l’entraînement des judokas. Et, depuis 2004, c’est la Commission Health and Sports de Rodrigues qui l’emploie. Comme beaucoup de sportifs, le sport lui a permis d’élargir ses horizons en voyageant et en côtoyant différentes cultures à travers le monde. Celui qui a été fait ‘Member of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean’ (MSK) par le président de la République de Maurice en 2002 trouve que : « Les jeunes passent beaucoup de temps avec leurs tablettes et autres gadgets. La haute technologie et l’Internet n’est pas une mauvaise chose, mais il ne faut pas en abuser. Beaucoup y perdent un temps précieux qu’ils auraient pu consacrer à la pratique d’un sport. C’est dommage, car être un sportif de haut niveau peut lui ouvrir beaucoup de portes à l’avenir », nous a-t-il déclaré.

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