Faisant partie de l’encadrement technique de l’Association Mauricienne de Boxe, Josian Lebon a été le premier boxeur mauricien à se qualifier pour les Jeux olympiques en 1992. Il a réussi cet exploit deux autres fois. Et, il demeure l’un des rares à avoir décroché trois qualifications olympiques.
[dropcap]S[/dropcap]on histoire d’amour avec la boxe a commencé en 1987 quand il a participé pour la première fois aux Jeux de l’Avenir, où il avait décroché une médaille d’argent. Il est revenu à la charge l’année suivante pour décrocher l’or dans cette compétition. Rien ne présageait que trois ans après, ce boxeur originaire de Tranquebar et s’entraînant sous la houlette de Gaëtan Runghien, décrocherait sa qualification olympique pour les Jeux de Barcelone de 1992, après avoir brillé aux Championnats pré-olympiques au Maroc. Josian Lebon ne participera pas aux JO de 1992, faute de préparation adéquate, mais il demeure le premier boxeur mauricien à s’être qualifié pour ces jeux.
En 1992, ce pugiliste remporte la médaille d’argent aux Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) aux Seychelles et au tournoi de la Federation of Eastern, Southern and Central Africa Amateur Boxing Association (FESCABA), en Ouganda. Il intègre l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) en France en 1995 et s’entraîne alors avec l’équipe de France.
Ce qui lui permet de décrocher le bronze aux championnats d’Afrique à Harare et il a ainsi décroché sa deuxième qualification olympique. Il a participé aux JO d’Atlanta en passant le premier tour. Il s’est qualifié une troisième fois pour les JO en décrochant le bronze aux Jeux d’Afrique au Caire en 1999, mais une blessure, une fracture du bras, l’a privé d’une nouvelle participation.
Ce père de deux enfants, âgés de neuf ans et de cinq ans, qui avait auparavant décroché l’argent aux Jeux de la Francophonie en 1997 à Madagascar et le bronze aux JIOI à La Réunion en 1998, a mis fin à sa carrière en 2001. Il se convertit en entraîneur et il intègre l’encadrement technique national en 2005. Après des stages à Beijing en Chine et aux Seychelles, il décroche ses deux étoiles en tant qu’entraîneur.
Il a travaillé à l’imprimerie de Serge Henry avant d’être employé par l’ex-entraîneur de chevaux Luc André Gallet en 1992. Et, c’est par l’entremise de Jean Halbwachs et Ram Ruhee qu’il est embauché par le Mauritius Turf Club en 1993. « Je remercie le MTC, et surtout Benoît Halbwachs, pour le soutien durant toutes ces années. Mais, les choses ont beaucoup changé ces derniers temps ».
Soudeur, et basé actuellement en centre d’entraînement Guy Desmarais à Floréal, il nous dit : « J’espère qu’un jour ce sera possible de faire d’entraîneur de boxe mon métier à plein temps. Être employé en tant que Sport Coach par le ministère des Sports, par exemple ».
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