Pour sa première expérience en tant que Directeur technique national (DTN) de badminton, il s’est bien tiré d’affaire. L’Indonésien Annas Jauhari, en poste à Maurice depuis mai 2015, a en effet apporté une bouffée d’oxygène à ce sport de raquette.
Racontez-nous votre parcours dans le sport…
J’ai commencé à jouer au badminton à l’âge de 13 ans. Comme, à l’époque, mon père entraînait la sélection de badminton de la Suède, j’ai intégré un club suédois. J’ai joué avec la sélection nationale suédoise des moins de 13 ans jusqu’aux moins de 17 ans et j’ai participé à de nombreux tournois. J’ai même été classé 70e mondial en double hommes. Après, j’ai pris mes distances du giron pour me lancer dans la musique. Après deux ans loin des courts, j’ai fait mon come-back. Avant d’atterrir à Maurice, j’étais head coach de l’Atik Jauhari Badminton Academy.
Une compétition qui vous a marqué ?
La première fois que j’ai joué à l’Indonesia Super Series en 2007. Je revenais après une longue absence et je suis parvenu à atteindre le tableau principal. Je me suis senti vraiment fier et heureux.
Votre plus grande déception ?
De ne pas avoir atteint les plus hauts sommets. Si je n’avais pas arrêté momentanément le badminton, j’aurais pu probablement figurer parmi les meilleurs joueurs du monde aujourd’hui, car tous mes amis avec qui je jouais à l’époque sont aujourd’hui en haut du classement. Je ne regrette rien, car j’ai vécu diverses expériences. Cependant, j’ai pu tirer une leçon. Faites ce en quoi vous êtes meilleur et vous réussirez. N’essayez pas de faire plusieurs choses à la fois.
Votre source de motivation ?
Apprendre de nouvelles choses aux joueurs. J’essaie quotidiennement de faire quelque chose qui me permettra de devenir une personne meilleure. On ne finit jamais d’apprendre. Même le Chinois Chen Long, qui est numéro un mondial, dit la même chose.
La plus belle chose qui vous est arrivée ?
D’avoir eu la bénédiction de Dieu pour être la personne que je suis aujourd’hui. Aussi, le fait que Maurice ait pu décrocher les sept médailles d’or aux derniers Jeux des îles. Nous avons également remporté tous les tournois majeurs auxquels nous avons participé en moins d’un an, à l’exception de la Thomas Cup, où nous avons terminé deuxième. J’ai vraiment connu un début de rêve.
Votre souhait le plus cher ?
De voir un de mes joueurs remporter la médaille d’or aux Jeux olympiques un jour.
Êtes-vous superstitieux ?
Pas vraiment, mais avant chaque travail, je dois boire du café.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"86754","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-12956","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"469","alt":"Annas Jauhari"}}]]Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Une place très importante, car je suis très croyant. Sans la grâce de Dieu et les prières, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. Je crois en Dieu à 110 %.
Si vous aviez le pouvoir de changer le monde, qu’auriez-vous fait ?
Faire de sorte qu’il n’y ait pas de guerre et que la paix règne partout dans le monde.
Ce qui vous attire le plus chez une femme ?
Son coeur et sa gentillesse. Je dois aussi me sentir confortable avec elle. Bien sûr, il y a l’aspect physique, mais cela ne passe pas en premier.
La politique vous intéresse-t-elle ?
Pas vraiment.
Votre péché mignon ?
Les fast-foods.
Votre week-end ideal ?
Passer du temps sur la plage d’une belle île, à ne rien faire.
Votre passe-temps ?
Jouer à la console, visionner des films et écouter de la musique.
Votre artiste préféré ?
En ce moment, Chris Brown. Mon groupe préféré de tous les temps reste, toutefois, les Beatles.
Votre style de musique ?
J’aime un peu de tout, mais je préfère le rock, le RnB, le rap, la pop et la musique électronique.
Vous chantez ?
Oui. Je chante mes propres chansons et je fais aussi des reprises.
Votre plat préféré ?
Le Nasi Rames. Un plat indonésien composé de riz, de légumes et de viande.
Votre animal préféré ?
J’adore les chiens, mais mon préféré reste le tigre.
Votre équipe de foot préférée ?
Manchester United.
Vos attentes du sport mauricien ?
Je veux que Maurice réussisse aux Jeux olympiques et je souhaite aussi que toutes les fédérations puissent avoir des athlètes qui brillent au plus haut niveau.
Si vous accédiez au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports du pays, quelles seraient vos priorités ?
Remporter les Jeux des îles, car c’est l’équivalent des Jeux olympiques pour la région. Ensuite, de viser plus haut pour régner sur le plan africain, puis mondial. Je ferais également de sorte que chaque sport ait les mêmes opportunités et des chances égales.
Une citation dont vous vous inspirez toujours ?
« I hated every minute of training, but I said, don’t quit. Suffer now and live the rest of your life as a champion » – Muhammad Ali.
Votre rêve ?
Je vis déjà une partie de mon rêve. Je souhaite être le coach d’un médaillé d’or olympique. C’est ça le rêve.
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