
Le nouveau Directeur technique national (DTN) de la Fédération mauricienne de natation (FMN) a fait l’éloge de son prédécesseur, qui lui lègue un bel héritage avec des nageurs en pleine progression. Il veut continuer le bon travail et aussi vulgariser ce sport.
Vous assistez actuellement aux Cham-pionnats d’Afrique de la Zone 4. Quelles sont vos premières impressions de la natation mauricienne ?
Je suis agréablement surpris de constater le bon niveau des nageurs mauriciens et des entraîneurs. De plus, l’ambiance qui règne au sein de l’équipe mauricienne est formidable. En Australie, chacun est dans son coin avec son smartphone. Ici, je vois qu’ils s’amusent et s’encouragent entre eux.
Peut-on dire que les nageurs mauriciens ont progressé ces dernières années ?
J’étais venu à Maurice il y a cinq ans de cela quand je me suis marié à la nageuse Diane Etiennette, qui a participé à deux jeux Olympiques en 2004 et 2008. J’avais vu les nageurs à l’entraînement. C’est la première fois que je les vois en compétition. C’est pour cela que c’était important que j’arrive avec ces Championnats d’Afrique. Nous avons de très bons nageurs. Philippe Pascal nous laisse un bon héritage. Il a tiré la natation mauricienne vers le haut durant les six ans qu’il a été DTN. Il y a aussi Idris Sufraz qui est toujours fidèle au poste. Je n’ai pas vu beaucoup d’entraîneurs travailler autant qu’Idris Sufraz.
« Je veux que la FMN ait des structures solides pour s’assurer que tout ne dépende pas d’une seule personne. »Quel est votre plan d’action en vue des Jeux des îles de 2019 ? Je suis là depuis dimanche dernier, et on est tous pris dans cette compétition. Je n’ai pas encore eu une vraie réunion de travail avec le président. Ce sera sûrement fait la semaine prochaine. Je veux aussi parler à plus d’entraîneurs, de parents, de nageurs et avec le ministère de la Jeunesse et des Sports avant de proposer un plan d’action. Vous aurez aussi pour mission de favoriser la masse… Un des axes prioritaires de la FMN est d’atteindre la masse. On aura l’Open Water Swim dimanche à Mon-Choisy. Ce genre de compétition attire plus de 2000 personnes en Australie et les personnes viennent nager en famille. Il y a aussi la vulgarisation de la natation qui se fera à travers des programmes à mettre en place avec les écoles, entre autres. Le nombre de personnes mortes par noyade sur 100 000 personnes est deux fois moins en Australie comparé à Maurice. Quelle sera votre objectif ultime en tant que DTN ? Je veux que les nageurs mauriciens progressent et que la natation soit pratiquée par plus de personnes. Je veux rester en poste le plus longtemps possible. J’espère mettre en place un meilleur encadrement pour que la natation mauricienne puisse continuer à progresser, même quand je ne serais plus DTN. Un bon entraîneur peut faire la discipline avancer, mais il laisse un vide trop grand à combler après son départ. Je veux que la FMN ait des structures solides pour s’assurer que tout ne dépende pas d’une seule personne.