Alison Sunee, 16 ans, sait ce qu’elle veut faire dans la vie : écrire son nom au panthéon du sport mauricien comme a fait son père Richard Sunee, premier médaillé d’or mauricien aux Jeux du Commonwealth.
Elle n’a pas choisi la boxe, mais l’haltérophilie. Son rêve est de remporter l’or aux Jeux du Commonwealth.
Sa passion pour l’haltérophilie est née alors qu’elle n’avait que 14 ans. Et pourtant, tout est parti d’une simple rencontre. Celle avec l’une de ses idoles, Mélanie Valaydon. « J’ai toujours apprécié ce qu’elle faisait. C’est une fille qui possède une connaissance et une passion sans borne pour cette discipline. J’espère qu’un jour je connaîtrais le même succès qu’elle », confie Alison. C’est à la suite d’une compétition au centre de Vacoas que les deux filles se sont liées d’amitié. « Hormis les compétitions, je venais aussi assister aux entraînements. » La ténacité et l’amour de Mélanie envers l’haltérophilie lors de ces séances ont poussé Alison à franchir le pas et à commencer, elle aussi, à faire un cheminement dans cette aventure.
La jeune étudiante au collège Notre-Dame compte aussi faire les jeunes découvrir cette discipline. « Beaucoup ne connaissent pas ce sport. C’est l’une des raisons pour lesquelles je veux initier ma génération à cette activité. » Toutefois, elle est consciente que la pratique d’un sport requiert beaucoup de sacrifices. « Les amusements, les sorties entre copains, même la famille passent au second plan. Mais quand les résultats arrivent, l’on est fier de dire que l’on ne s’est pas privé pour rien. »
Pour cette athlète classée en catégorie des moins de 65 kilos, elle confie que les études ne sont pas à prendre à la légère. « Il est vrai que j’ai une passion pour ma discipline. Mais, je ne dois pas oublier que sans les études, je ne pourrais pas trouver de boulot. À Maurice, le sport ne nourrit pas son homme, mais, cela n’est pas le cas pour tout le monde. » Pour le moment, Alison essaie de combiner les deux. Elle espère, un jour, caresser le même parcours que son père, Richard. « Il est mon idole. Il a eu une carrière extraordinaire. Je suis fière de lui, il a décroché une médaille qu’aucun Mauricien n’a pu jusqu’à présent décrocher. J’espère que si un jour j’arrive à percer dans l’haltérophilie, je ramènerai également la médaille d’or des Jeux du Commonwealth. Tel père, telle fille », ajoute-t-elle en souriant.
Après quelques semaines de repos forcé après qu’elle s’est froissée les muscles de l’épaule, Alison a repris le chemin de l’entraînement à Vacoas. Avec l’aide de son entourage, elle espère juste que cette discipline continuera à lui apporter le sourire.