Fusion entre le wakeboard et le cerf-volant, le kitesurf est le sport des dompteurs de vent et de vagues. Incursion dans l’univers de ces mordus de glisse…
Sport de glisse consistant à évoluer sur une planche et se faire tracter par un cerf-volant spécialisé, le kitesurf attire de plus en plus de fans. Cette discipline aux figures acrobatiques impressionnantes, vue de la terre, procure de véritables poussées d’adrénalines aux kiters en mer.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"92508","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-13592","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"416","alt":"Kite Surfing"}}]]Il n’y a pas d’âge pour faire du kite et le nombre de pratiquants ne cesse d’augmenter. Directeur de la compagnie Kitezone et lui-même moniteur de kitesurf, Richie Sookeerah apprend aux petits et aux grands à faire de la mer leur terrain de jeu. « On peut faire du kite à neuf ans, comme à 79 ans. Contrairement aux apparences, ce n’est pas une discipline difficile à apprendre et à pratiquer. Manier le kite ne demande pas beaucoup de force. On se contente davantage le diriger à l’aide de la barre et on peut kiter trois ou quatre heures sans se fatiguer », souligne-t-il. Et d’ajouter : « C’est un sport qui devient de plus en plus populaire également. En 1998, nous avions 2 ou 3 Mauriciens qui pratiquaient le kite, aujourd’hui nous en avons environ 3 000 ».
Les kiters peuvent s’adonner à différents styles. Le freestyle, la vitesse, le freeride ou encore la longue distance, les possibilités sont multiples et il y en a pour tous les goûts. Pour ce qui est de la planche elle-même, elle vient en plusieurs déclinaisons. On trouve ainsi la planche directionnelle classique, la bidirectionnelle (ou twin-tip), qui simplifie les manoeuvres de changement de bord, ou encore le foil, une planche sous laquelle est fixé un mat équipé d’une aile pour naviguer même avec très peu de vent.
Comme toute discipline sportive, le kite comporte des risques, surtout si le kiter s’y prend mal. Ainsi, notre interlocuteur précise qu’il faut au préalable suivre une formation avec un moniteur diplômé par les autorités compétentes. « Apprendre seul, ou avec un autre kiter, n’est pas la bonne méthode. Un instructeur pourra mieux expliquer les différentes techniques, car il a été formé pour cela. Par exemple, chez Kitezone les instructeurs sont diplômés par la ‘British Kitesurf Association’ et par la Fédération internationale de kitesurf. Nous avons les compétences pour former les intéressés. Pour apprendre à faire du kitesurf, il faut d’abord suivre quatre à six séances de formation », souligne Richie Sookeerah.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"92509","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13593","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"660","height":"330","alt":"Kitesurf"}}]]Pour s’adonner à sa passion pour le kitesurf, il faut trouver le bon ‘spot’. Le meilleur reste le Morne, précise notre interlocuteur. Il ajoute qu’Anse-La-Raie et Poste-La-Fayette sont également des lieux très prisés. La vitesse du vent, comme dans la plupart des sports nautiques, est calculée en noeuds. Ainsi, Richie Sookeerah précise que pour les débutants, un vent idéal varie entre neuf et 25 noeuds. Pour ce qui est des pros, il n’y a pas vraiment de limite. « Si la technique est bonne, tout dépend de ce que le kiter veut ou est prêt à faire. Pour un professionnel, même un vent de 59 ou 60 noeuds n’est pas un problème. Le pro cherche le ‘hang time’ ou encore le ‘big air’, où il faut beaucoup de vent », précise le moniteur.
Qu’on soit professionnel ou pas, les règles de sécurité basiques sont les mêmes pour tout le monde. « On ne navigue pas à moins de 100m de la plage, c’est la loi, même sur le plan international. Un kiter se doit également de rester à 50m de tous les obstacles, que ce soit des nageurs, des bateaux, des rochers ou encore des plongeurs. La voile et la barre sont à 25m. Rester à 50m laisse ainsi une marge de sécurité confortable », avance Richie Sookeerah.