Le tir à l’arc se démocratise de plus en plus et la Fédération mauricienne de cette discipline veut la rendre plus accessible. Alliant adresse, contrôle de soi et précision, ce sport peut être pratiqué par tous.
Simple, direct et sans danger. C’est ainsi que le président de la Fédération mauricienne de tir à l’arc (FMTA), Yousouf Bayjoo, qualifie cette discipline. « C’est un sport simple et direct, sans danger et qui nécessite le calme plat de la part du tireur ». Se munir simplement d’un arc et de flèches ne fait pas de vous un archer. Vous devez évidemment disposer aussi de carquois, de bracelets, de palettes et de dragons. « La tenue doit être sportive, respectable et élégante », poursuit Béatrice Bigagnon, trésorière de la FMTA.
Trois types d’arc sont disponibles : le classique, à poulies et l’arc traditionnel. « Un tireur doit avoir un viseur homologué, un claqueur, un stabilisateur et le bouton berger », poursuit Gino Juhel, membre de la FMTA.
Cinq pas de tir à Maurice
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"103996","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-14799","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"431","alt":"Un enfant s\u2019initie \u00e0 la vis\u00e9e."}}]] Un enfant s’initie à la visée.
Il y a à Maurice cinq pas de tir, qui se situent à Médine SE, à Curepipe Starlight Club House, à Le Goulet Sports Complex, à Ebène et à Mon-Choisy. « La pratique de tir à l’arc en plein air, soit sur le gazon, est de 60m pour les femmes contre 90 aux hommes. Toutefois, aux Jeux olympiques, la distance est de 70m classique et de 50m à poulies », explique Y. Bayjoo. Aux dires de Gino Juhel : « L’objectif d’un joueur et de scorer un maximum de points sur le chevalet à blason (board) ». Le terrain, dit pas de tir, mesure 110*50m. Les distances varient selon le niveau, soit de 5m à 90m. Il y a des chevalets à blason de trois tours, de six tours et de 10 tours. « Un joueur qui a tiré dans le cercle jaune obtient 10/9 points. Le rouge lui fait gagner 8/7 unités, 6/5 pour le bleu, 4/3 pour le noir et 2/1 pour le cercle blanc », explique G. Zuhel.
Au terme d’un match à six volets et de six flèches, le tireur qui a marqué le plus grand nombre de points est déclaré vainqueur.
Une compétition, selon la formule de ligue, aura lieu le 17 juillet au gymnase de Phoenix. Les élites tireront de 18m et 10m pour les enfants. Pour rappel, à Maurice, les champions des différentes catégories sont Jean-Marie Babet, Stéphane Klin, Karen Cross, Louisa Gerald et Aurélien Zuhel.
[box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]
Infos pratiques
Selon Gino Juhel, « il faut s’inscrire dans un club, avoir une licence et acheter les équipements. C’est un sport très simple, facile mais qui demande la patience et une adresse très pointue. Une discipline ouverte à tout le monde, même les non-voyants et ceux qui sont cloués dans un fauteuil roulant ». Les équipements, qui ne sont vendus que sur la présentation de la licence, coûtent de Rs 3 000 à Rs 150 000, chez Pro Archery, à Mahébourg et Curepipe Starlight.Historique de la discipline à Maurice
La Mauritius Archery Society a été créée au 19e siècle et le tir à l’arc se pratiquait par les familles d’origines européennes, sur leurs propriétés et domaines. Toutefois, après la Seconde Guerre mondiale, ce sport alors très élitiste va connaître une période terne et morne. Dans les années 80, le club ATA de Rose-Hill va voir le jour et va redonner vie à ce sport d’adresse. La Fédération mauricienne de tir à l’arc a été créée en 1993, avec son siège à Rose-Hill. Actuellement il y a quatre clubs affiliés à la Fédération. Artémis de Bambous, Cup, Pad Co Archery, Northern Archery et Curepipe Starlight SC. Maurice compte 160 archers licenciés. La Fédération organise une dizaine de tournois par an. À Rodrigues, il y a un club, Robin de Bois, qui compte 25 licenciés [/box]Cela peut vous intéresser
