Le Kyokushinkaikan: Repousser les limites de l’endurance

Lundi 03 Octobre 2016 Sports de combat , Sports individuels , O commentaire 0 views
Avec ses 1 800 licenciés à Maurice, le kyokushinkaikan  gagne du terrain. Ce style de karaté, fondé par Maître Masutatsu Oyama, vise à en faire de l’adepte un individu énergique, fort et endurant. Dans ce labyrinthe des appellations japonaises et des terminologies sino-coréennes, Yousouf Ramjan, ‘Sempai’ et président de la Kyokushinkaikan Full Contact Mauritian Federation se porte en éclaireur. « Le KSKK est un art martial qui exige la discipline, beaucoup de force et surtout de l’endurance. Donc les entraînements, tenaces et coriaces, sont cruciaux pour les adeptes ». Signifiant école de la vérité ultime, le KSKK cherche l’efficacité au combat alliant des coups directs et lourds. La devise du kyokushin est : « Un coup, une victoire ». Justement dans la pratique, les kyokushins démarrent avec 45 minutes d’échauffement. Ensuite, ils apprennent les mouvements, soit blocages et attaques. « Un adepte doit être solide sur ses jambes, avoir des poignets d’acier, de la force au cou et doit pouvoir … encaisser les coups », fait ressortir Y. Ramjan. C’est après six mois qu’un adepte commence avec les combats. « Un combat dure trois minutes. Il se déroule sur le tatami, avec un arbitre et quatre ‘corner judges’. Un combattant doit marquer des points. Un coup qui occasionne une chute, mais si celui qui est tombé se relève, le frappeur obtient ½ point, dit ‘wazari’. Un ‘ippon’, c’est quand un combattant est mis K.-O. Le frappeur gagne un point et le match », avise Yousouf Ramjan. « En cas de ‘dead heat’, il y a  trois combats de trois minutes. Si les combattants ne se départagent toujours pas, celui qui fait moins sur la balance est alors déclaré vainqueur ! ».

Combien ça coûte ?

Avec Rs 1 000, tout le monde est potentiellement un adepte de cette discipline nippone. Un club réclame entre Rs 50 et Rs 300 comme droit d’entrée à ses élèves. La mensualité est de Rs 150 à Rs 300. Le prix d’un kimono coûte entre Rs 500 et Rs 700. Donc avec Rs 1 000, vous pouvez pratiquer cette discipline, qui approche le centenaire. À cela, il faut ajouter l’achat d’un ‘shin pad’ (protège-tibia) au coût de Rs 300, d’un ‘king’ (protège-sexe pour homme) qui s’élève à Rs 300 et d’un ‘breast protector’, pour les dames, qui coûte Rs 500. Seuls les gosses de -12 ans portent le casque. Le siège de la Fédération mauricienne est à la rue Diego Garcia, à Port-Louis. Sempai  Beemud Vinay est le secrétaire alors que Keny Vardin est l’actuel trésorier.

Les différentes ceintures

Après trois mois d’apprentissage sur une base régulière, l’élève peut porter fièrement la ceinture blanche et obtient une ‘IKO Card’. Au fur et à mesure qu’il réussit les étapes, il obtient, dans l’ordre les ceintures suivantes : orange, jaune, bleue, verte, marron et la fameuse noire. « Par la suite, il y a des examens qui permettent à un pratiquant d’obtenir le 1er Dan. Après deux ans, il prend un nouvel examen pour le 2e dan, après trois ans, un autre pour le 3e dan et ainsi de suite. Ces examens sont conduits annuellement sous l’égide de la fédération mère au Japon », détaille Sensei Keny Vardin. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Pour la petite histoire

C’est Choi Yeoung-eui, mieux connu comme Masutatsu Oyama, qui a ‘inventé’ cet art martial, après la Deuxième Guerre mondiale, à partir des techniques du karaté japonais.  Le symbole du kyokushinkai est le ‘kankū’, dont les origines proviennent du ‘kata Kanku’. ‘Kankū’ se traduit littéralement par « contempler le ciel ». Pratiqué dans plus de 80 pays, il y a 15m de ‘kyokushins’ dans le monde. Le ‘kyokushin’ a donné naissance à plus de 20 styles de combats. Parmi les plus connus, l’on peut citer le Mejiro Kick Boxing (après le défi des maîtres du ‘Muay Thai’ et le départ d’un des élèves d’Oyama) et le ‘Kudo Daido Juku’ (créé par un autre élève d’Oyama). « À Maurice, c’est en 1977 que le Sensei Anwar Ismaël Peer a fondé la KSKK Full Contact Federation. On a fait un bon chemin depuis », avise Yousouf Ramjan, un comptable professionnel de 57 ans. Plus de 350 filles et quelque 425 enfants pratiquent cette discipline ‘oyamienne’.

Techniques

Geri Waza : différents types de coups de pied. Kihon Geiko : différents types de coups de poing.

Ce que mange un kyokushin

À la base, les adeptes mangent tout. « On conseille des repas fait-maison, des œufs, des produits laitiers, les viandes et tout ce qui apporte de la force, l’énergie et renforce la masse osseuse. Le tabac, l’alcool et autres trucs enivrants sont à éviter », avise le Sempai  Beemud Vinay. [/box]

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