Elle est de la glorieuse génération de natation mauricienne. Pour cause, elle a réussi à faire flotter au plus haut le quadricolore lors des Jeux des îles. Si à présent, Ingrid Louis évolue dans un monde loin de la piscine, elle garde encore, au plus profond d’elle-même, ses années de gloire et de bonheur.
L’on peut dire que tous les éléments ont été rassemblés pour faire d’elle une nageuse. Ingrid Louis n’habitait qu’à une poignée de minutes de la piscine Serge Alfred, à Beau-Bassin. Et ce n’est pas tout. « Mon grand-père travaillait à la billetterie de la piscine. » Quant à Ingrid, c’est en 1985 qu’elle décide justement de se jeter à l’eau. Elle a débuté sa carrière juste après les Jeux des îles. « J’ai commencé à pratiquer cette discipline. Et je peux dire que la piscine était devenue ma deuxième maison. »
Cette jeune femme de 39 ans soutient que c’est sa maman qui l’a encouragée à pratiquer une activité sportive. « Ma sœur a débuté avant moi. Mais en grandissant, elle est allée vers le triathlon alors que moi, je faisais mes pas en natation. »
Persévérance
Et, en sus de pratique et surtout de persévérance, elle s’est retrouvée engagée à défendre les couleurs de l’île aussi bien aux JIOI qu’aux championnats du monde. « J’ai même eu l’occasion de participer aux jeux Olympiques d’Atlanta 1996 à 18 ans. J’en ai gardé un très beau souvenir. »
En tout cas, sa discipline reste ancrée en elle, même si maintenant elle travaille dans un domaine très différent de sa passion. Elle est agent d’assurance au Swan Group. « Le sport est toujours dans l’âme, même si je ne le pratique pas. Si je vais à la piscine, ce sera toujours ma deuxième maison. Certes, je ne ferai pas les mêmes temps », ajoute-t-elle en souriant. En tout cas, elle n’hésitera pas à donner des conseils aux nageurs qui voudront progresser dans cette discipline.
Spécialiste du 50m nage libre, elle a mis fin à sa carrière en 2002, à la veille des JIOI de Maurice. « J’ai quand même trouvé du temps pour apporter mon aide dans le village des jeux. » Mais, le coup de frein à sa carrière est surtout dû au fait qu’elle devait trouver du travail. « Malheureusement, le sport ne nourrit pas son homme. Il fallait aussi être indépendante. J’ai commencé à bosser dans le secteur du ‘shipping’, avant de faire un peu de marketing et cela fait douze ans que je travaille au Swan Group. »
N’empêche qu’elle reste à l’écoute de tous ceux qui lui demanderont des conseils.