Consommer des rotis, des dhollpuris ou des fritures tôt le matin fait partie des mœurs mauriciennes. Certains préfèrent sauter un repas, histoire de garder la ligne. D’autres prennent de copieux dîners quelques heures avant d’aller dormir. En somme, une grande partie des Mauriciens mangent mal. La nutritionniste Dace de Maroussem s’y attarde.
Dace de Maroussem est une spécialiste de la chrono-nutrition. Sa doctrine est de placer le bon aliment, en quantité requise au moment opportun, pour répondre aux besoins quotidiens de notre corps. Ses études dans cette science, elle les a faites dans une école fondée par le Dr Alain Delabos à Rouen, en France. Ce dernier, médecin gériatre spécialisé en nutrition, a élaboré en 1986 une méthode nutritionnelle adaptée à notre horloge biologique. « Le but de cette doctrine est d’aider les Mauriciens à mieux s’alimenter. Ainsi, il est essentiel que la personne qui veut prendre soin d’elle sache qu’il y a trois choses à prendre en considération. Il y a le bon aliment, puis la bonne quantité et le bon moment. Ce dernier facteur n’est malheureusement pas pris en considération de nos jours. Les gens mangent n’importe quand. »
La spécialiste, d’origine lettone, soutient qu’il faut donner au corps les éléments dont il a besoin au bon moment. « Ainsi, on ne va pas puiser dans nos réserves, on va éviter de puiser dans la masse maigre qu’on a plutôt intérêt à protéger et on va aussi éviter le vieillissement prématuré. » Justement, elle donne un exemple de la nourriture qui doit être prise lors d’un petit-déjeuner. « Le matin, il faudrait manger plus gras. Mais ne pas consommer de fritures. La meilleure composition du repas est le fromage. Accompagné de la charcuterie, du saucisson, on peut aussi consommer des œufs, sauf ceux qui ont du cholestérol. On peut également ajouter du beurre ou de l’huile d’olive sur des tranches de pain. Il faut savoir que ces gras saturés vont prendre 12 heures de temps pour être digérés. »
Le goûter obligatoire
En ce qu’il s’agit du déjeuner, elle proposera des plats à base de plus de protéines. « Tous les types de viandes blanches ou rouges peuvent être consommées accompagnées de grains, notamment des lentilles, des petits pois, des haricots rouges, blancs ou pâles, aussi du manioc, de l’arouille ou des patates douces. Le riz, ou le pain également. Tous ces mets sont recommandés à midi. Il y a une variété énorme. Par contre, il faudrait varier le végétal car c’est dedans que l’on puise les vitamines. » Toutefois, elle souligne que le plus important est de ne pas sauter la collation de l’après-midi. « Le goûter est obligatoire car il redonne du tonus et agit comme coupe-faim avant le dîner. On peut consommer des avocats, une poignée de noix, des olives, le chocolat pour ceux qui n’ont pas de cholestérol. Et aussi, il ne faut pas oublier les fruits. » Et pour terminer la journée, le dîner sera un peu plus léger. « Le corps doit juste se régénérer pour être d’aplomb pour le lendemain. Donc, il faudrait favoriser les poissons et les fruits de mer. Ce sont des produits qui contiennent de l’oméga 3, essentiel pour la réparation cellulaire. Et ils seront digérés très rapidement. Toutefois, l’on peut également ajouter de la viande blanche, mais cela dépend de la personne. » Et les produits à éviter sont ceux qui contiennent du sucre. « Les seuls aliments à éliminer sont les produits lactés contenant du lactose : le lait, les yaourts, le yaourt à boire, les crèmes desserts lactées etc. car premièrement, la présence de lactose dans l’alimentation empêche l’assimilation correcte des protéines animales et deuxièmement, elle peut générer différents troubles de santé. » Pour plus de renseignements, l’on peut contacter Dace de Maroussem sur son courriel : [email protected] [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]Conseils de nutritionniste
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Le matin, à l’heure du réveil
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Midi, 4-5 heures après le petit-déjeuner
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Dans l’après-midi, au retour de l’appétit
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Le soir, si on a faim et quand on a faim