Ils ont entre 11 et 14 ans et sont issus des quartiers pauvres de la région du Nord. Mais, amoureux du vélo et aidés par l’ONG Safire et la Deutsche Bank, ces jeunes ont l’occasion de découvrir les joies que procure la petite reine.
Ils s’appliquent à l’entraînement. Mardi, ces jeunes étaient nombreux à être présents à l’entraînement sur le parking du stade Anjalay sous la férule de l’entraîneur national, José Achille . Vêtus des maillots offerts par la Fédération mauricienne de cyclisme, ils ajustent leur casque, certains ne veulent même pas le porter. . « Si vous ne portez pas le casque, vous ne monterez pas à vélo, » lance José Achille. Réticents, ils acceptent quant même d’obéir. Une fois à vélo, les premières consignes sont données. « Dans un premier temps, vous allez tous rouler et faire le tour du parking.. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. En ligne, ils effectuent quelques tours du circuit proposé. Puis, le technicien leur fait faire des exercices techniques. « Vous allez lever le bras gauche, tout en restant sur le vélo à pédaler… Puis, c’est au tour du bras droit… à présent, le pied gauche… Le pied droit.. », répète José Achille. Puis, les cyclistes sont amenés à rouler côte à côte. « Souvent en course, les coureurs reçoivent des coups de coude ou autres tapes à l’épaule. Il faut savoir garder son équilibre. » Tous ces conseils sont suivis et les jeunes enfants prennent aussi du plaisir à le faire. Après José Achille leur a fait passer un petit parcours jonché des cônes à obstacles. Si certains trébu-chent dans un premier temps, à force de pratique, ils arrivent à les passer.
« Cela fait trois semaines depuis que ces jeunes sont avec moi, et je crois que certains ont du potentiel. Certes, il y a encore du travail à faire. Dans quelques temps, certains seront sélectionnés pour faire partie de ceux qui iront faire leur apprentissage sur la route avec les minimes et les cadets. Ils intégreront ainsi le centre de formation. » L’entraîneur national soutient qu’il fera de son mieux pour aider ces petits à sortir d’une certaine manière de leur dur quotidien.
Justement les petits sont heureux de cette chance qui leur est offerte. « Nous apprenons beaucoup. Et nous apprendrons encore plus dans quelques temps, » confie Joey. Quant à Sélima, elle peut à présent se tenir sur le vélo. « Avant je ne savais pas comment appliquer les freins, maintenant c’est beaucoup mieux. » Ces jeunes espèrent qu’avec le soutien de la fédération, ils pourront arriver loin…