VTT : découverte des beaux paysages à vélo

By Hansa Nancoo Lundi 28 Novembre 2016 Cyclisme , Sports individuels , O commentaire 0 views
Tels des ‘cavaliers’, munis de leur casque, ils dévalent les forêts, les sentiers de canne à sucre ou encore les chassés de l’île, pour aller à la découverte de la nature. Calé sur les pédales, souvent crotté ou couvert de poussière, le vététiste reste à hauteur d’homme. Son objectif, s’en prendre plein la vue, tout en chevauchant sa monture… La pratique du VTT (vélo tout terrain) est un loisir sportif qui implique souplesse et endurance.  Les pratiquants aiment découvrir des environnements naturels au cours d’une sortie en solitaire ou en groupe. À Maurice, ce sont surtout les chassés qui sont privilégiés pour ce type de balade. Surtout ceux de l’Ouest et du Sud du pays qui sont en grandes parties sollicités. « Beaucoup de gens se tournent vers le VTT maintenant. Je peux dire que le VTT apporte beaucoup plus de plaisir et de découverte. Je visite tous les recoins de mon île », soutient Cédric Passée. Ce dernier, qui a aussi pris part à plusieurs compétitions, confie que malgré toutes les crasses qu’il peut rencontrer lors des randonnées, il y a un lien qui s’installe entre lui et la nature, qui ne peut être défait. « On établit un contact avec la nature. Et surtout, elle se livre à nous sans rien cacher. » Il est vrai que les vététistes pratiquent en majorité sur des chemins variés et traversent des paysages et des reliefs renouvelés, théâtres d’évasion où les points de vue ne manquent pas. Des itinéraires aux difficultés variées souvent dictées par le dénivelé et le nombre de kilomètres.
vtt Ils sont nombreux à parcourir les chassés de Maurice.

Bon  moyen pour se défouler

« C’est le meilleur sport que l’on puisse pratiquer en ce moment à Maurice », lâche d’emblée Alexandre Mayer. Ce dernier, élu champion de Maurice junior en 2015, a également eu la chance de défendre les couleurs locales lors des championnats d’Afrique. « Pour prendre part à cette discipline, il faut qu’il y ait un mélange de technique, d’équilibre, de force physique et aussi de force mentale. L’on se retrouve par moments dans des contrées où il faut savoir se débrouiller pour éviter la casse. » En tout cas, le VTT lui a surtout permis de se défouler. « En voyant notre pays, on voit sa beauté à l’état pur. Alors on prend également conscience de plusieurs aspects négatifs aussi bien que positifs. Cette discipline, qui reste avant tout un sport, permet aussi le dépassement de soi. » Le champion de Maurice par excellence de cette discipline reste Yannick Lincoln. Ce dernier, qui a aussi largement contribué à la mise sur pied de la dernière compétition vététiste de cette saison, le Lux* Southern Tropical Challenge (STC), qui a pris fin, dimanche, le 27 novembre, souligne que les régions de Baie-du-Cap, Chamarel et les environs, demeurent, pour lui, les plus belles régions de l’île. « Ces régions demeurent des lieux d’exception. Elles sont magnifiques parce qu’il n’y a aucune habitation autour et quand l’on emprunte les chemins, on a l’impression de ne plus être à Maurice. Il n’y a aucune civilisation autour de soi. Il y a des vallées, des montagnes, à perte de vue. Ce sont des lieux qui ne sont pas accessibles par voiture. Il n’y a aucune autre manière d’aller visiter ces endroits qu’à vélo ou à pied. » Aussi, le VTT attire beaucoup de touristes. L’année dernière, le Français et double champion olympique, Julien Absalon, a eu l’occasion de découvrir le pays à travers justement le STC. « Cette année, 60 % du peloton sont composés de vététistes internationaux. Cette année, l’Allemand Karl Platt a même fait le déplacement. Ce dernier est le double champion allemand de VTT marathon et il a aussi remporté à cinq reprises le Cape Epic en Afrique du Sud », confie Yannick Lincoln. Et l’autre point positif au VTT est que la balade peut se faire en famille, entre amis ou encore dans le cadre associatif. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Écouter son corps

Sablonneux, boueux et souvent caillouteux, chaque type de chemin suppose de la part du vététiste des qualités physiques particulières. Toutes les articulations épaules, hanches, genoux, chevilles sont sollicitées à tour de rôle. Comme la majorité d’adeptes le soutiennent, il faut écouter son corps, ses muscles et ses sensations, d’alterner les positions de pédalage assis et en danseuse, de rester coordonné et souple dans ses mouvements. Il s’agit aussi de préserver son équilibre en anticipant en permanence les difficultés qui peuvent se présenter. [/box]

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