Entre méthode de relaxation et art martial, le Tai-Chi gagne du terrain à Maurice. Associant mouvements lents et respiration, le Tai-chi est accessible à toutes les tranches d’âge. Cependant, que ressent vraiment le débutant ? On est parti tester cette discipline pour vous à la Chinese Culture House à Baie-du-Tombeau.
Après une journée bien chargée, direction Morcellement Swan à Baie-du-Tombeau, plus précisément, à la Chinese Culture House. À 19 heures, le maître Ah-Kee Ho Yeun Ki commence ses cours de Tai-Chi. Le cours débute par une séance de relaxation. Debout, jambes écartées, pieds parallèles, genoux relâchés, les mains en appui dans l’air, on prend une profonde respiration.
Le souffle, ou « qi » en chinois, est primordial dans la pratique du Tai-Chi. Un peu hésitant, on essaie de faire circuler notre « qi », cette boule d’énergie vitale à travers le corps. Je fais un effort d’imagination pour sentir le souffle envahir mes poumons et mon ventre, puis se déployer le long de mes bras, de mes jambes, jusqu’au sommet de mon crâne. Guidés par la méditation et le mouvement, mes muscles se détendent et se remplissent d’énergie. Quelques étirements plus tard, mon corps est fin prêt pour le mystérieux enchaînement de postures.Je me place derrière le prof et j’essaie de reproduire ses mouvements. Je décris des cercles lents dans l’air, je déplace une jambe à droite, je reviens sur mon centre de gravité. Par-dessus mon épaule, je jette un coup d’œil pour voir ce que fait maître Ah-Kee. À ma surprise, je suis à l’envers, son bras droit est plus haut, ses jambes plus fléchies ! « Ça va ? » me demande-t-il. « N’essaie pas de faire exactement la même chose que moi, entre dans le mouvement à ton rythme ». Rassuré, je me laisse guider.
Porté par les encouragements du maître, je me sens appartenir à un tout: ma place est là, les pieds ancrés au sol, le regard tendu vers l’horizon. Surtout, j’apprends une autre manière de « faire du sport ». Car le Tai-Chi n’est pas une simple gymnastique du corps, même si les muscles travaillent en profondeur. C’est un état d’esprit, il s’agit par la douceur et la patience, d’élargir son horizon mental, de trouver une force intérieure et de la sculpter dans la précision du mouvement.
Fin du cours. Une heure de bonheur. Mes gestes étaient maladroits et mal coordonnés. Mais dans ma tête, une petite porte s’est ouverte. Déjà, je me sens léger d’avoir pu évacuer mon stress quotidien.
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