Rencontre - Christianne Legentil : À la recherche de l’or perdu

En huit participations aux Championnats d’Afrique, Christianne Legentil, pourtant l’une des meilleures judokates sur le continent, n’a jamais remporté la médaille d’or. En mettant le cap sur Madagascar ce mercredi, elle aura à cœur de faire amende honorable.

Christianne Legentil sera en action lors des Championnats d’Afrique de judo, prévus du 14 au 16 avril à Madagascar. La Rodriguaise n’a qu’un objectif en tête : décrocher le titre dans sa catégorie des -52 kg et ainsi chasser la malédiction qui la poursuit dans cette compétition. La judokate est à sa neuvième participation aux championnats d’Afrique. Elle reste sur deux médailles d’argent et deux de bronze chez les seniors, contre une d’argent en junior.

Cette année-ci, elle veut changer la couleur et ramener l’or au pays. « Je suis confiante de pouvoir réaliser une très bonne performance pour ces Championnats d’Afrique », soutient celle qui sera le fer de lance de la sélection mauricienne.

Christianne Legentil est motivée à bloc, même si elle n’a pas eu une préparation idéale avant l’échéance malgache. « Je fais toujours mon régime jusqu’au début de la compétition. Je n’ai malheureusement pas eu de compétitions internationales à me mettre sous la dent pendant huit mois. Mais je reste positive et je crois en mes chances de médaille d’or » confie-t-elle.

Aux derniers Championnats d’Afrique, qui s’étaient déroulés en Tunisie, la Rodriguaise avait terminé à la cinquième place. C’est la Tunisienne Ayari Hela qui avait été sacrée championne chez les -52 kg.

Sacrée Sportive de l’année du Mauritius Sports Council en 2014, Christianne Legentil est la vedette locale de cette discipline. Elle a réalisé plusieurs bonnes performances sur le plan international. Son exploit le plus retentissant demeure une septième place aux jeux Olympiques de Londres en 2012. Aux Jeux de Rio l’année dernière, elle a terminé à la même place malgré une préparation perturbée. Une rupture du ligament croisé du genou l’avait contraint à subir une intervention chirurgicale et de rester loin des tatamis pendant six mois. « Je ressens toujours des petites douleurs après les entraînements très intenses, mais avec du repos tout va nettement mieux », confie-t-elle. En attendant qu’elle pourra ajouter « Championne d’Afrique » à son palmarès.