Moobeen et son père Aslum.

Aslum et Moobeen Jeewa : le mode de vie Kyokushin

By Ziyaad Issack Lundi 08 Mai 2017 Sports individuels , Sports de combat , O commentaire 0 views

Le Kyokushin karaté, c’est toute leur vie. Cela fait plusieurs années depuis qu’Aslum Jeewa et son fils Moobeen ont découvert cet art martial. Une discipline qui a été transmise de père en fils et aux adeptes. À ce jour, ils sont plusieurs centaines à avoir découvert le Kyokushin au dojo des Jeewa.

Ils n’avaient pas prévu d’embrasser le Karaté Kyokushin, mais le destin en a décidé ainsi. Aslum et Moobeen Jeewa ne sont pas uniquement liés par le sang. Ils le sont également par leur passion pour cet art martial, qui est devenu au fil des ans leur mode de vie.

C’est en 1979 qu’Aslum Jeewa découvre le Kyokushin. Il avait alors 19 ans : « On avait entendu parler du légendaire Mas Oyama (Ndlr : fondateur du Kyokushin au Japon) et découvrir le Kyokushin, c’était quelque chose de fascinant pour nous. ». C’est Anwar Peer qui a été son premier instructeur. Ce dernier avait d’ailleurs ouvert un dojo, le premier à Maurice, à Plaine-Lauzun, après avoir suivi une formation en Afrique du Sud.

C’est à bicyclette qu’Aslum se rendait au dojo pour s’entraîner : « Cela me prenait environ 20 minutes pour m’y rendre. Et quand il pleuvait, le parcours était encore plus difficile, mais je m’y rendais quand même, car cet art martial m’intéressait vraiment. »

Il participe à sa première compétition seulement un an après ses premiers frottements avec le Kyokushin, soit en 1980. Il prend la troisième place du tournoi. En cette même année, il rencontre l’amour de sa vie : Moomtaz, qu’il épousera quelques mois plus tard. De ce mariage naîtra en 1982, Moobeen, leur fils unique. Ce n’est qu’à l’âge de 14 ans que Moobeen commence à pratiquer le Kyokushin.

« À l’époque, c’est le football qui m’intéressait le plus. On avait même notre équipe de foot au Harbour View, là où on habitait. Mais c’est au fil des ans que j’ai commencé à m’intéresser au Kyokushin », relate le jeune homme. Au fait, Aslum n’a jamais poussé son fils à pratiquer le karaté. Il l’a fait de son plein gré : « Mon père recevait chaque année la visite de grands maîtres japonais, qui organisaient des stages à Maurice. Quand ils venaient chez nous, ils partageaient leurs expériences, ils nous racontaient beaucoup de choses fascinantes sur le Kyokushin et sur la vie de Mas Oyama. »

En 1996, Moobeen décide de s’entraîner avec son père. À l’âge de 17 ans, en 1999, il participe à sa première compétition en tant que ceinture jaune. Et perd en finale. Il participera la même année aux Championnats du monde au Japon. Il s’incline au premier tour face à un adversaire espagnol, Leonardo Adria, ceinture noire 3e dan. Moobeen ouvre par la suite son premier dojo à Camp-Yoloff, alors qu’il était ceinture verte, avec pour objectif de contribuer au développement du Kyokushin : « Il fallait étendre cet art martial aux autres et ainsi donner l’occasion à plus de gens d’avoir accès à ce sport. »

S’entraîner tous les jours est devenu  un « must » pour Aslum et son fils. « Même si on attrape une grippe, on se fait un devoir de ne pas manquer une séance d’entraînement », précise Aslum car, dit-il, « l’entrainement c’est comme une prière. On lit la même prière chaque jour, mais c’est à l’intérieur qu’on se renforce ».

Le Kyokushin est devenu le mode de vie de Moobeen et de son père. Leur but c’est de continuer à faire vivre cet art martial à travers ceux qui veulent se renforcer, que ce soit au niveau physique ou au niveau spirituel.

Un parcours exemplaire

Aslum Jeewa est l’actuel président de la Kyokushinkai Martial Arts Federation Mauritius. Il a passé la majeure partie de sa vie à promouvoir cette discipline. En 2016, il est passé au rang de Shihan, un titre honorifique qui signifie maître instructeur, ou modèle. Il a réalisé tous ses passages de grades comme ceinture noire au Japon. Depuis 2015, il est détenteur d’une ceinture noire 5e dan. Quand à son fils Moobeen, il est ceinture noire 3e  dan.

L’amour au dojo

Moobeen Jeewa a épousé Najiyah, l’élue de son coeur en 2008. Cette dernière est une adepte de Kyokushin, qu’il a rencontré au dojo de Beau-Bassin. De leur mariage en 2008 est né Rayyan, la nouvelle génération des Jeewa, qui pratique déjà le karaté à sept ans.

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