
Derrière le succès du kick-boxing mauricien, se trouve l’entraîneur Judex Jeannot. Ce dernier effectue un travail gigantesque dans l’ombre. La preuve, la performance de nos tireurs à la Coupe du monde en Hongrie où Maurice a décroché deux médailles d’or par l’entremise de James Agathe et Fabrice Bauluck.
Judex Jeannot est un homme heureux. Voir ses poulains sur le podium à la Coupe du monde ne peut que lui procurer du bonheur et de la satisfaction. Surtout, après plusieurs mois de dur labeur. Maurice a décroché cinq médailles à la Coupe du monde qui a pris fin dimanche en Hongrie soit deux or ( Fabrice Bauluck et James Agathe) et trois de bronze ( Warren Robertson, Jessica Jocelyn et Stannia Rathbone).
Cet habitant de Roches-Brunes occupe le poste d’entraîneur national de la Fédération mauricienne de kick-boxing et disciplines assimilées depuis sa création en 1993. Son objectif est de créer des champions. Mission accomplie depuis ces dernières années. Le kick-boxing ne cesse de porter haut le quadricolore sur l’échiquier mondial.
Le technicien sait flairer les jeunes à fort potentiel et les transformer en champion. Au fil des années, il a pris sous son aile plusieurs tireurs qui ont fait honneur au pays, notamment Bruno Lacariatre et Shyam Seebaluck. Si à l’heure actuelle Fabrice Bauluck et James Agathe dominent les débats, les Warren Robertson, Stannia Rathbone et Anaëlle Coret sont promis à un bel avenir.
Enchaîner les bonnes performances n’est pas une mince affaire. La méthode de Judex Jeannot est simple, un travail assidu et continu. « Il n’y a pas de secret pour devenir un champion, il faut s’entraîneur dur. C’est ma philosophie. C’est grâce à leur effort et sacrifice que Fabrice Bauluck et James Agathe brillent sur la scène mondiale. Nous avons un style de combat propre à nous et la tactique dépend du combattant », explique le coach national
Il est un passionné de sport de combat. Il a commencé par le karaté à l’âge de 11 ans, avant de passer au Taekwondo plus tard. C’est ensuite vers la boxe française qu’il s’est tourné. Aujourd’hui, il est le gourou du kick-boxing local. « Je voulais un nouveau challenge et le ‘kick-boxing’ était déjà un sport mondialement connue. En 1991, j’ai commencé à apprendre le ‘kick-boxing’. La fédération a été lancée en 1993 avec mon club, celui de Beau-Bassin/Rose Hill », explique -t-il.
Sous sa direction, le kick-boxing local fait du chemin. « Quand Bruno Lacariatre avait participé pour la première fois aux Championnats du monde au Kurdistan en 1999, on ne savait pas où se trouvait Maurice. Depuis maintenant une dizaine d’années, nous sommes une nation réputée en ‘kick-boxing’ », précise le technicien.
Judex Jeannot est propriétaire d’une salle de sport ; le JJJ Kickboxing & Fitness Centre à Roches-Brunes. Il se réveille chaque matin à 5 h 30, et ouvre le centre à 7 heures. Les portes sont fermées à 21 heures. « J’ai une vie équilibrée. Ce n’est pas facile d’être entraîneur, mais j’aime ce que je fais. Je trouve du temps pour moi également, car je pratique aussi du sport. Un entraîneur doit être en forme pour pouvoir entraîner ses boxeurs », confie-t-il.