
Il vise encore plus haut. Après avoir terminé sur la troisième marche du podium pour son tout premier combat sur la scène internationale, Stéphano Batour a des rêves plein la tête.
Coup d’essai coup de maître pour Stéphano Batour. À seulement 18 ans, il a décroché une médaille de bronze aux Championnats du monde WMF de Muay Thai à Bangkok en mars dernier. Il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Être à Bangkok, alors que vous n’avez même pas 20 ans, qui plus est y combattre, c’est un rêve pour tout combattant de Muay Thai. Pourtant, le jeune Stéphano Batour du village de Bambous y a fait ses débuts Internationaux en mars dernier.
« Depuis le mois de janvier, je sentais que mon entraîneur me poussait dans mes retranchements, mais quand il m’a annoncé que j’étais en lice pour les Championnats du monde de Muay Thai chez les ‘youth’ de moins de 71kg, j’ai alors tout compris », confie-t-il.
Vient alors le grand jour.
« Une fois sur place, le contexte fut tout simplement impressionnant, la Thaïlande à l’état pur. Après quelques jours de conditionnement, le grand jour était enfin arrivé. J’avais face à moi un Russe, Artem Pabalka. Ce fut trois rounds durs, j’ai reçu des coups, mais j’en ai aussi donné. J’ai certes était battu aux points, j’avais tout de même toujours une chance de prendre la troisième place », dit notre interlocuteur.
Le combat pour la troisième place n’allait toutefois pas avoir lieu. « Heureusement ou malheureusement, le Brésilien face à qui je devais combattre a souffert d’une blessure au tibia lors des demi-finales. Le combat n’a donc pas eu lieu et j’ai été automatiquement médaillé de bronze », relate Stéphano.
Batour a encore une belle marge de progression, car il pratique le Muay Thai depuis deux ans seulement. « Depuis mon enfance, les arts martiaux m’ont toujours fascinés. Ensuite, à l’âge de 16 ans, j’ai rencontré le coach Patrick Cundasawmy. Quand il m’a dit que l'entraînement de Muay Thai était gratuit au centre social de Bambous, j’étais soulagé, car je ne souhaitais pas mettre un fardeau financier sur les épaules de mes parents. Depuis, je suis régulier à chaque session, que ce soit au centre social de Bambous ou au stade Germain
Comarmond », souligne le jeune combattant.
À présent, il s’entraîne toujours au BMA Club (Bambous Martial Art Club) sous l’égide du Sensei Cundasawmy. « Les sacrifices et l’effort constants payent toujours. Le club m’a aidé à gagner en maturité, nous sommes comme une famille ici. Les sessions d’entraînement deviendront de plus en plus dures certes, je souhaite tout de même faire comme Ranini Cundasawmy et ramener le titre de Champion du monde pour ma famille et pour mon pays en 2018 », devait conclure notre médaillé de bronze.