
Cet art martial est surtout connu pour ses techniques d’auto-défense, mais se distingue aussi comme un sport de combat sur la scène internationale, ainsi qu’à Maurice. Issu de l’Asie, le jiu-jitsu brésilien est dérivé du judo et du jiu-jitsu traditionnel et a été importé au Brésil en 1920 par le Sensei Mitsuyo Maéda.
Ce qui différencie le jiu-jitsu brésilien des autres arts martiaux, c’est que le combattant utilise le poids de son adversaire à son avantage. L’adversaire peut être plus grand, lourd et fort, avec les techniques requises, le jiu-jitsuka peut maîtriser son adversaire.

qui s’est adjugé l’or lors de L’Africa Open 2017 qui s’est déroulé à Maurice.
Le but est d’amener son adversaire au sol, où il perd tous ses avantages, c’est un domaine extrêmement technique, où le gabarit joue moins. Il y a dans le jiu-jitsu brésilien différentes techniques de combat au sol : clés de bras (épaule, coude, poignet), clés de jambe (genou, cheville, pied), clés de cou et d’étranglements. Le jiu-jitsu brésilien représente une spécialisation du combat au sol, avec la redécouverte de nouvelles positions caractéristiques comme la garde (où dos au sol, on enserre la taille de l’adversaire entre ses jambes), qui permet de se protéger des techniques de soumission, tout en étant capable d’en délivrer.
Afin de passer à un échelon supérieur, des passages de grade sont obligatoires comme dans tous les arts martiaux. C’est un système de ceintures de couleurs qui est utilisé pour grader les pratiquants. Les débutants commencent leurs parcours avec la ceinture blanche, tandis que la ceinture noire est attribuée aux pratiquants les plus aguerris.
À Maurice, le jiu-jitsu brésilien a été introduit en 2007. Il possède à présent une fédération qui est reconnue par le ministère de la Jeunesse et des Sports, c’est la ‘Mauritius Brazilian Jiu-Jitsu Federation’. Avec plus de 1 100 licenciés, la sélection nationale compte une vingtaine de combattants professionnels, dont quatre ont brillé en s’octroyant la médaille d’or lors de l’Africa Open en avril dernier à Maurice, propulsant Maurice à la première place de cette compétition, devant La Réunion et l’Algérie. Il s’agit, entre autres, d’Aziim Ramzan, Jonathan Lafrisée, Tawfiq Jaunbocuss, et de Sharonne Maulette. Il existe actuellement 15 clubs qui proposent cette discipline à travers l’île et accueillent des pratiquants de cinq ans et plus, sans limite d’âge. Le dojo national de la discipline se trouve à Camp-de-Masque, Médine. Cet art martial est parmi les seuls à réunir plus de 150 adeptes féminines à Maurice. Un séminaire exclusivement réservé à la gent féminine a même été organisé samedi dernier, à Saint-Pierre afin de promouvoir l’art de l’auto-défense et du jiu-jitsu brésilien.
Pour Sharonne Maulette, championne africaine de la discipline, c’est un moyen de se protéger, « face aux nombres d’agressions qui augmentent en flèche dans le pays, et où dans la plupart des cas, ce sont les femmes qui sont prises pour cibles, il est plus que temps de savoir se défendre si on ne peut pas éviter le danger », soutien-t-elle.