L’entraîneur de l’équipe féminine des moins de 17 ans, Sanjay Dabydeen, fera confiance à une majorité de joueuses en provenance de Rodrigues lors des Mondiaux de beach-handball, le mois prochain à Maurice, pour tenter de décrocher une qualification olympique.
Comment se passe les entraînements en vue des Mondiaux de beach-handball, qui auront lieu à Maurice ?
Nous avons eu de gros soucis avec l’entraînement des filles à Maurice, surtout pour le transport. Elles s’entraînent finalement, en commun, avec les garçons. Je reviens d’un voyage à Rodrigues et il y aura neuf joueuses que j’ai retenues. On aura sûrement huit Rodriguaises et deux Mauriciennes dans la sélection et il y aura une joueuse qui sera en stand-by en cas de blessure d’une des sélectionnées. La sélection sera au complet le 23 juin avec l’arrivée des Rodriguaises, et on sera en camp d’entraînement jusqu’au 10 juillet. Tous les problèmes liés aux absences des jeunes dans leurs collèges respectifs, et en vue des examens de la Form V (School Certificate), ont été réglés.
Pourquoi a-t-on si peu de Mauriciennes dans la sélection ?
Nous avions un bon groupe de joueuses de 15-16 ans qui ont participé au Challenge Trophy en 2016. Nous comptions sur elles pour avoir une bonne sélection des moins de 17 ans. Il n’y a malheureusement que cinq rescapées. On a beaucoup de joueuses talentueuses à Maurice. Mais, elles ne sont pas venues aux entraînements, soit pour des raisons financières, ou parce que les parents ne veulent pas qu’elles continuent à pratiquer un sport. C’est dommage car c’était peut-être leur seule chance de participer à un Championnat du monde.
À quoi attribuez-vous le manque d’intérêt des sponsors pour cette compétition ?
Je ne suis pas bien placé pour vous fournir des détails. Il y a beaucoup de grandes entreprises locales qui ont été contactées, mais la majorité n’a pas répondu favorablement. J’ai l’impression qu’il y a des personnes qui nous mettent les bâtons dans les roues.
Quelles sont les chances des Mauriciennes ?
Ce sera très difficile. On jouera contre des équipes qui ont beaucoup plus d’heures d’entraînement et de compétitions dans les jambes. On tentera d’abord d’aller le plus loin possible dans le tournoi. Ensuite, on tentera d’avoir un meilleur classement que le Togo, la seule autre équipe africaine en lice. La meilleure équipe du continent ira aux jeux Olympique des Jeunes, qui se dérouleront à Buenos Aires, en Argentine, en 2018. Si davantage on obtient cette qualification, j’espère que cela sera un déclic pour le handball mauricien.
