Les coups de poing doivent être donnés avec force et précision.

Le muay thaï : on ne naît pas combattant, on le devient

By Kevin Manoo Lundi 26 Juin 2017 Sports individuels , Sports de combat , O commentaire 0 views

Le muay thaï est un sport de combat originaire de la Thaïlande. Aussi connu comme la boxe thaïlandaise, le combattant peut utiliser ses poings, ses pieds, ses coudes et ses genoux. C’est à Bambous que nous sommes allés tester cet art martial du côté du club de la championne du monde Ranini Cundasawmy.  Patrick Cundasawmy, son mari et également coach du club BMA (Bambous Martial Art), nous  a accueillis chez lui pour l’occasion.

Comme dans tous les sports de combat, la pratique du muay thaï demande une bonne condition physique, de l’endurance, la capacité de donner mais aussi d’encaisser des coups. C’est donc en toute logique que nous avons effectué un échauffement avec le reste de l’équipe, principalement des étirements. Stéphano Batour, élève du BMA, nous explique : « Les étirements sont essentiels dans la préparation physique pour améliorer la souplesse, faciliter la mobilité et le relâchement musculaire. »

Nous avons ensuite enchaîné avec le ‘shadow-boxing’, c'est-à-dire boxer dans le vide, contre un adversaire imaginaire avant d’enfiler les gants de boxe, pour s’exercer sur le sac de frappe. Nous avons constaté qu’il était difficile de faire bouger le sac, mais nous nous  sentions moins tendus à force de frapper dessus. « Le sac de frappe permet d’effectuer des exercices de cardio-training : il évacue le stress, améliore l’endurance et fait travailler la respiration »,  nous indique le coach Patrick.

Ce qui différencie le muay thaï des autres sports de combat, c’est le wai kru ; une danse accompagnée d’une musique thaïlandaise exécutée avant chaque combat. Il n’est pas évident pour les novices d’assimiler les mouvements dès la première fois. Le coach du BMA nous explique : « Le 'wai kru' est une coutume très ancienne qui rend hommage avec sincérité aux ancêtres et à notre entourage. C’est aussi un appel au duel vis-à-vis de son adversaire pour combattre dans le respect de l’art du muay thaï. Les mouvements deviennent machinaux à force de pratique. »

Nous commencions à prendre goût à l'entraînement, mais les autres adeptes présents nous disaient que le meilleur était à venir. En effet, la séance se clôturait par des combats à un contre un, avec coups de poing,  de pied, de coude et de genou. Heureusement pour nous, Ranini Cundasawmy est venue nous montrer les différentes techniques de blocage, avant que nous entamions notre tout premier combat. Durant la première minute, qui nous a paru une éternité, nous n'avons  pu ni bloquer ni dégager aucun des coups. Nous ne contrôlions pas notre respiration, et nous sentions  les coups s’amortir sur notre visage. Notre adversaire du jour, Stéphano Batour, n’avait pas volé sa médaille de bronze aux Championnats du monde 2017 en Thaïlande.

Le deuxième round a été moins dur. Après des précieux conseils du coach Patrick, nous réussissions à bloquer quelques coups, et à en donner.

La grande leçon du jour : on ne devient pas combattant en un jour. Pour les intéressés, Patrick Cundasawmy offre des cours de muay thaï à titre gratuit, les lundis au centre social de Bambous, les mardis chez lui sur une aire spécialement aménagée pour les combats, et les vendredis au stade Germain Comarmond pour travailler l'explosivité.

 Un high-kick peut être bloqué ou amorti.

 

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